La quatrième session du Comité économique mixte algéro-français (Comefa) se tiendra demain à Alger, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette importante rencontre sera coprésidée par le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Participeront également aux discussions le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, et celui de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, côté français. Cette session offrira l'opportunité aux deux parties de faire «une évaluation exhaustive de l'état de la coopération économique et d'examiner les perspectives de renforcement des partenariats en cours et de lancement d'autres par les opérateurs économiques des deux pays», selon la même source. Les questions politiques et sécuritaires (situation en Libye, au Mali et dans le Sahel) seront également au menu de cette réunion, où les deux parties procéderont à un échange de points de vue sur «les expériences dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et ses connexions, l'extrémisme violent et la dé-radicalisation». Lors de son séjour en Algérie, la délégation française rencontrera de hauts responsables algériens et les membres du gouvernement. Mais c'est la présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, au côté de son homologue français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui attire plus notre attention. Et à ce titre, côté industrie automobile, la question est de savoir si le projet d'usine PSA en Algérie sera au menu de cette réunion. Est-ce que dans cette réunion figure le dossier PSA, bloqué depuis deux ans, et pour lequel le wali d'Oran a indiqué, il y a quelques jours seulement, lors d'une visite sur le site qui devrait l'abriter: «Les négociations ont atteint un stade très avancé au niveau central.» Ou alors si les deux pays préféreront décaler le lancement effectif de ce grand projet tant attendu à la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau, prévue pour le mois de décembre à Paris entre les deux Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Edourad Philippe. Si le wali d'Oran souhaite voir ce projet se concrétiser «dans les meilleurs délais». «Techniquement le dossier de ce projet d'usine à Oran est bouclé», si l'on se réfère aux propos maintes fois réitérés par le patron de la zone Moyen-Orient et Afrique de PSA, Jean-Christophe Quémard. Et du côté PSA, on n'attend que le feu vert du gouvernement algérien pour le débloquer. Serait-ce le cas avant la fin de l'année, lors des deux prochaines rencontres entre les deux parties ? L'usine PSA en Algérie concernera, pour rappel, 4 modèles (Peugeot 208, Peugeot 301, Peugeot 308 ainsi que la Citroën C-Elysée) pour une capacité annuelle de 25 000 unités, dans un premier temps, puis 75 000 et 100 000 unités par la suite.