Avec l'arrivée des intempéries du vendredi 10 novembre, 261 mm de pluie ont été enregistrés à El Tarf et 193 mm depuis le Bulletin météo spécial (BMS) de lundi 20 novembre, selon la station météo de la wilaya. C'est plus du tiers de la pluviométrie annuelle. La pluie est tombée pratiquement sans arrêt nuit et jour. Des averses, mais encore des trombes d'eau qui ont contraint souvent les automobilistes à se garer sur le côté de la route, tant la visibilité était nulle. Ceci n'a pas manqué de provoquer des inondations un peu partout dans les communes. Les services de la Protection civile sont intervenus 75 fois dans 10 d'entre elles. Des établissements scolaires étaient sous les eaux à Bouteldja et Chatt. Un mur s'est effondré sur deux voitures à Bouteldja encore, sans faire de victimes fort heureusement. Le plus gros des secours a été porté à des personnes prisonnières des eaux ou menacées par elles. Jeudi, le cortège du ministre des Transports et des Travaux publics a dû être détourné à plusieurs reprises. Les voies doubles entre El Kala et Ben M'hidi qui n'ont pas encore deux ans d'existence étaient fermées par les eaux là il y a un thalweg, le passage d'un cours d'eau, et où visiblement des buses n'on pas été placées. Au lieudit El Faïdh, ou sur des marais de la Mekhadda, le muret de séparation entre les deux voies est devenu une digue retenant un lac. Par endroits, on a dû démolir un pan du muret pour laisser s'échapper les eaux en furie. C'est à se demander ce que l'on a fait des 20 milliards de dinars alloués à la wilaya d'El Tarf après les inondations de 2013. Avec cet autre inconvénient qu'elles se ferment à chaque goutte de pluie, ces routes sont extrêmement dangereuses par endroits, là où les eaux qui stagnent provoquent le dangereux aquaplaning. Ces malfaçons qui ont été signalées fréquemment comme par ailleurs les ronds-points qualifiés de «casse-gueules» tant les manœuvres sont dangereuses à leur approche. Jeudi, en fin d'après-midi, la situation n'était toujours pas rétablie, malgré une baisse des précipitations et les usagers de la RN44 ont dû faire le détour par Righia pour contourner Bouteldja, toujours fermée à la circulation.