Réunis samedi à Alger, les membres de l'intersyndicale de la Fonction publique ont donc entériné le sit-in qui se déroulera, samedi 25 novembre, devant le siège de l'annexe du ministère de l'Education nationale, sis à El Madania, à Alger. La trêve est désormais finie. Les syndicats autonomes, restés discrets depuis quelques mois, renouent avec la protestation. Ils tiendront, samedi prochain, un sit-in pour porter plusieurs de leurs revendications. Réunis samedi à Alger, les membres de l'intersyndicale de la Fonction publique ont donc entériné le sit-in qui se déroulera, samedi 25 novembre, devant le siège de l'annexe du ministère de l'Education nationale, sis à El Madania, à Alger. «Nous allons rappeler nos revendications qui se résument notamment dans le pouvoir d'achat, la loi sur les retraites et les libertés syndicales», a indiqué Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Selon Meriane, contacté hier par téléphone, ce mouvement de protestation veut notamment rappeler que le «pouvoir d'achat des fonctionnaires» s'est dégradé ces derniers jours. Cela survient à un moment où, à la lumière du débat sur le projet de loi de finances 2018, le risque inflationniste menace d'aggraver une situation déjà difficile chez les salariés. Le second point qui préoccupe les syndicats autonomes est la liberté syndicale. «Nos amis syndicalistes de la direction de la poste sont toujours mis à l'écart, malgré leur réhabilitation par la justice. Cela est inacceptable !» s'indigne Meziane Meriane. A ces points, les syndicalistes ajoutent la loi sur les retraites. Cette loi a été révisée en 2015. Elle a suscité la colère des fonctionnaires qui ont crié à l'injustice. En plus de cela, la coordination intersyndicale entend anticiper sur l'élaboration du nouveau code du travail. Cette nouvelle loi, qui n'est même pas parvenue aux parlementaires, suscite déjà la crainte des salariés qui y voient une manière de précariser l'emploi. Pour l'instant, le gouvernement n'a même pas encore rendu public l'avant-projet du texte pour consultation, comme cela a été promis aux partenaires sociaux. Cette action de protestation est la première depuis la rentrée sociale. Elle sera suivie, en principe, par un congrès qui devrait se tenir en janvier. Il officialisera la création d'une coordination syndicale autonome.