S'exprimant mercredi dernier au sujet des manifestations ayant ébranlé durant une dizaine de jours la wilaya de Bouira, marquée essentiellement par l'empêchement des services de sécurité des marches des étudiants réclamant la promotion de tamazight, le wali, Mustapha Limani, a estimé qu'il n'y a pas eu de répression de services de police, mais «d'interventions visant à ramener le calme et de l'ordre au profit des citoyens». «La police est intervenue pour ramener le calme, mais pas pour réprimer les manifestants. Les policiers n'ont fait que leur travail», a-t-il répondu à notre question. Invité aussi à donner son avis sur le refus des autorités locales d'autoriser l'organisation des marches, le wali a précisé que toute action est soumise à une autorisation et une réglementation. Le chef de l'exécutif a également indiqué en marge de la cérémonie célébrant la Journée arabe de la police, prévue initialement le 18 décembre de chaque année, mais qui a été reportée en raison des événements ayant secoué la ville de Bouira, que toute action de rue est soumise à une réglementation stricte. «Personne n'a empêché ceux qui voulaient organiser une marche de demander une autorisation de l'administration», a-t-il dit. M. Limani a déclaré que le souci des autorités locales est de sécuriser les citoyens. Pour lui, la genèse de cette affaire est liée à un conflit opposant des organisations estudiantines, qui a malheureusement dégénéré alors que, note encore le wali, «ce contentieux pouvait être réglé à l'intérieur du campus». Tout en déplorant les incidents survenus notamment à l'intérieur du campus universitaire, le wali a rassuré aussi qu'aucune procédure judiciaire ne sera engagée à l'encontre des personnes interpellées. La ville de Bouira a retrouvé depuis mardi dernier son calme habituel après plus de dix jours marqués par des échauffourées opposant manifestants aux forces de l'ordre.