Le ministère de l'Education nationale a entamé, hier, la série de rencontres avec les représentants des syndicats du secteur. Ces réunions, qui devaient normalement débuter le 3 décembre dernier, ont pour objectif de débattre du dossier se rapportant au statut particulier de l'enseignant. Faut-il rappeler que la révision du statut de la Fonction publique répond à un seul souci, à savoir celui d'éliminer les tassements des salaires en tentant d'aérer la grille et d'établir un équilibre entre les salaires de base et le régime indemnitaire. Le directeur juridique au niveau de la Fonction publique avait déclaré, lors d'une journée d'information organisée par le département de M. Benbouzid, qu'aucun statut ne peut, à l'heure actuelle, être finalisé avant que la grille des salaires ne soit connue de tous. Toutefois, il avait invité tous les secteurs à se pencher sur l'élaboration de leur propre statut afin de gagner du temps, car, de son avis, la préparation du statut spécifique à chaque département demande énormément de temps, voire des mois. Sur ce sujet, M. Benbouzid avait promis de consulter l'ensemble des concernés, notamment les responsables des différents syndicats et les représentants des enseignants. « Si nous arrivons à établir un climat serein entre nous et les syndicalistes, nous allons travailler ensemble et mettre en place un statut d'un commun accord. Nous allons confectionner un brouillon en attendant de connaître la note méthodologique et la grille des salaires », avait souligné le premier responsable du secteur, qui compte mettre la casquette de syndicaliste pour défendre le statut spécifique à l'enseignant, lors de sa présentation au gouvernement. Hier, le premier syndicat à être reçu par le secrétaire général au niveau du ministère en présence des directeurs de l'éducation est le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Durant trois longues heures, les deux parties ont échangé leurs points de vue par rapport à la question. Chaque partie a formulé ses propositions. Les représentants du syndicat ont fait non seulement des suggestions, mais ont aussi saisi l'occasion pour exposer les multiples problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur. « Nous nous sommes entendus sur la méthode à suivre dans la confection du document portant sur le statut particulier de l'enseignant. En ce qui nous concerne, nous avons estimé que seul le ministère peut mettre en œuvre ce projet, car en tant qu'institution, elle possède les moyens matériels et humains pour sa réalisation », a expliqué M. Belamouri lors d'une conférence de presse animée hier au siège du syndicat. L'orateur indiquera qu'ils ont proposé au ministère l'élaboration d'un brouillon qui sera soumis à débat et enrichissement lors des prochaines rencontres. « Nous allons tenter de faire une comparaison entre ce brouillon et la loi 90-49. A ce moment, nous allons apporter nos appréciations et les changements nécessaires », a souligné M. Belamouri. Celui-ci, en saisissant cette opportunité, a fait part aux responsables du ministère de certains problèmes qui existent depuis de longues années dans certains établissements scolaires. « Nous avons insisté sur les écoles primaires qui, jusqu'à l'heure, dépendent en matière d'octroi de budget des APC. Nous pensons que le ministère doit impérativement prendre en charge les écoles primaires en matière de financement de leurs besoins », dira l'orateur.