C'est une première. Le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), El Hadi Ould Ali, a demandé, à travers une correspondance, au président de la Fédération algérienne de taekwondo (FAT), Abdelhak Tiabi, de communiquer la date de la tenue de l'assemblée générale extraordinaire «dans les plus brefs délais». Historiquement, c'est le DG des sports, les directeurs centraux ou le secrétaire du MJS qui saisissent les présidents des fédérations. L'intervention du ministre survient à la demande des deux tiers des membres de la fédération qui ont exigé la tenue de cette AGE pour procéder au retrait de confiance à Abdelhak Tiabi. Malheureusement, cette crise du taekwondo, qui est presque similaire à celle qui a frappé le karaté algérien, aurait pu être évitée au début car la réélection de Abdelhak Tiabi le 11 mars 2017 a été entachée d'irrégularités. Il était l'unique candidat et il n'avait pas pu obtenir la majorité. La réglementation n'a pas été respectée et la tutelle n'a pas réagi malgré les multiples revendications qui sont restées sans suite. Les deux tiers des membres de l'assemblée générale sont montés au créneau en demandant la destitution du président Tiabi conformément aux procédures relatives au renouvellement des fédérations sportives. Même les membres du bureau élus n'ont pas été installés dans leurs postes. La plainte déposée par les membres auprès du Tribunal des règlements des litiges sportifs (TARLS) n'a pas abouti.