L'auteur et homme de cinéma Saad Khiari vient de publier un nouvel ouvrage intitulé Le Soleil n'était pas obligé, paru aux éditions Hibr. Un autre prolongement «camuesque» de Murseault, contre-enquête de Kamel Daoud. Ce roman Le Soleil n'était pas obligé a été présenté mardi après-midi, à l'hôtel Sofitel Hamma Garden Alger, lors d'une rencontre livresque animée par son auteur Saad Khiari, l'écrivain, universitaire et professeur à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI), la journaliste (émission «Bonnes feuilles à croquer» de la radio Chaîne 3) Mériem Guemache et modérée par Yahia Nazef. Et ce, en présence de l'ambassadeur de France, Xavier Driencourt, l'ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali, l'auteur et Monsieur Cinéma, Ahmed Bedjaoui, Z'hira Yahi, commissaire du Festival du film engagé d'Alger, le journaliste et auteur Hamid Abdelkader, le gérant de la librairie du Tiers-Monde, d'anonymes férus de lecture, et bien sûr, sous les auspice de M'hand Smail, directeur des éditions Hibr. Le pitch ? Car il s'agit de la «suite de la suite». «Spin-off du spin-off». Du bestseller Murseault, contre-enquête de Kamel Daoud, paru aux éditions Barzakh et Actes- Sud, Prix Goncourt du premier roman 2015, Goncourt des lycéens, Prix des cinq continents de la francophonie 2014… Le «Spin-off du spin-off» Dans L'Etranger, le célèbre roman d'Albert Camus, Murseault est condamné à mort et exécuté pour avoir assassiné l'«Arabe», laissant seule sa compagne, Marie Cardona. Des dizaines d'années plus tard, celle-ci apprend par le roman de Kamel Daoud, Murseault, contre-enquête, que l'auteur n'est que le propre frère de l'«Arabe». Murseault, l'unique homme de sa vie, a donc été guillotiné pour avoir tué l'unique frère de l'auteur. Convaincue que le malheur partagé crée la proximité, elle se sent dès lors proche de Kamel Daoud et cherche à le rencontrer… «Je regrette qu'on ne revendique pas assez l'héritage d'Albert Camus... Il fait partie du patrimoine national. Il y a trois ans, un écrivain algérien d'un très grand talent qui s'appelle Kamel Daoud, auquel j'ai une admiration illimitée, a écrit un roman Murseaul, contre-enquête (bestseller) dans lequel il reproche un peu à Albert Camus de ne pas avoir donné de nom à sa victime puisqu'il l'appelle ‘‘l'Arabe''… J'ai tellement admiré ce livre que j'ai écrit une lettre dans L'Obs que j'ai signée ‘‘Marie Cardona'' où elle lance une invitation à Kamel Daoud pour la rencontrer. Alors, il accepte… Le rendez-vous est fixé en Algérie… Et c'est un aller- retour entre la réalité et la fiction», motivera l'auteur Saad Khiari.