Plusieurs enseignants du CEM Massinissa de Bab El Oued n'ont pas dispensé de cours hier. Ils ont répondu ainsi à l'appel à une journée de protestation lancé par la section syndicale de l'école affiliée à l'UGTA, suite à une assemblée tenue le 11 décembre. Dans un courrier adressé au directeur de l'éducation d'Alger-Centre, les grévistes ont soulevé, entre autres, le problème de « l'instabilité de la direction ». Le CEM est géré par un directeur intérimaire. La tutelle a été saisie aussi pour un problème de portail. L'école est dotée de deux entrées dont la principale donne sur la rue des frères Achache et la seconde débouche sur une rue mal fréquentée et connue dans le quartier pour être le refuge des délinquants, d'où sa fermeture suite aux protestations des parents. Les enseignants protestataires demandent à ce qu'une entrée leur soit réservée, de préférence la principale. La direction « provisoire » du CEM et l'association des parents d'élèves refusent cette option. « Il y a un certain nombre d'enseignants qui s'étaient habitués à des privilèges de par le passé, ce qui n'est plus le cas avec la présente direction. Cette agitation est organisée dans le sens de forcer la main à la tutelle pour la réinstallation des anciens responsables du CEM. Ces derniers sont toujours dans l'établissement », affirme le président de l'association des parents M. Taliouine. Selon ce dernier, une histoire de portail en cache une autre.