Encore une fois, les habitants du chef-lieu de la wilaya dénoncent non pas le rationnement dans l'alimentation en eau potable qu'ils tiennent à assumer par ces temps de faible pluviométrie, mais le manque d'équité entre abonnés de l'Algérienne des eaux. «Si l'eau se fait rare pour la ville de Souk-Ahras, rien ne peut justifier ce déséquilibre que nous constatons entre habitants d'une même cité», a tonné un citoyen de la cité Aissat Idir, privée d'eau depuis plus de dix jours. Même son de cloche à la place de l'Indépendance et aux rues de l'ALN et Victor Hugo où un certain nombre de commerçants prévoient un rassemblement aujourd'hui devant le siège de l'ADE en signe de protestation contre ce qu'ils ont qualifié de «rationnement de classe». L'un d'eux lancera dépité : «Pourquoi doit-on supporter dix à quinze jours d'attente au moment où des agglomérations notamment là où résident les employés de l'ADE sont approvisionnées trois fois sur six jours». Et d'étayer : «Nous vous indiquerons volontiers les conduites spéciales et celles qui ne tarissent jamais et c'est là que le bât blesse». Ce sentiment de dédain est aussi ressenti par les abonnés des rues Frantz Fanon, Djebar Amor et Abdelaziz Kader qui se demandent, à juste titre, le pourquoi d'une alimentation régulière de certaines cités et pas d'autres. Le numéro du permanencier était injoignable hier et avant-hier.