Quelque 71 tonnes de pommes de terre et de pommes ont été évacuées du port de Béjaïa et détruites, hier, à la décharge publique de Boulimat après que les experts phytosanitaires eurent constaté leur avarie avérée. Il s'agit, en fait, d'une cargaison de trois conteneurs, pesant chacun 23,9 tonnes, importés des Pays-Bas et qui ont subi depuis leur entrée sur le territoire national en octobre dernier un refus de réception de la commission locale d'hygiène qui, d'emblée, a relevé leur caractère impropre à la consommation. Depuis, le préjudice s'est accentué en affectant toute la cargaison. Leur importation, effectuée à bord d'un navire d'une ligne régulière, qui suppose des délais de transport courts, écarte toute possibilité d'une détérioration pendant le séjour en mer, tient-on à préciser au port de Béjaïa, ajoutant que les conteneurs incriminés faisaient partie d'un chargement concomitant composé d'un lot de 32 boîtes, toutes contenant des produits alimentaires. Un chargement similaire de pommes, d'un poids cumulé de près de 40 tonnes, réceptionné depuis avril 2006, est en passe de subir le même sort, le produit ayant atteint également un niveau d'avarie avancé. Refusée initialement à cause du gabarit du fruit, la cargaison s'est trouvée confrontée à un contentieux administratif qui, à force d'attente, a fini par en pâtir, obligeant les services d'hygiène à déclarer sa destruction.