Ces derniers temps, l'Edeval s'emploie à entretenir les arbres le long de certains axes routiers de la capitale. Quelque 5000 arbres ont été plantés, ces derniers mois, par l'Edeval qui poursuit l'opération selon un programme d'action qui se résume dans la mission d'aménager, de réhabiliter, d'entretenir et de préserver environ 300 sites à travers la capitale. Les espaces verts que sont les places, placettes, points verts, jardins publics et parcs mobilisent un personnel important dont le nombre fluctue entre 1000 et 1300 agents. Soit. Mais à quoi peut servir une opération de boisement ornemental le long d'une artère, si l'on n'en prend pas soin ? Comment qualifie-t-on une action d'enjolivement sur un site inapproprié et selon un calendrier en porte-à-faux avec les conditions physiologiques du végétal ? C'est ce qui nous a été donné de constater, en tout cas, à travers le tissu urbain qui n'a pas cessé de prêter le flanc grossièrement à la laideur de l'envahissant béton. Des arbres continuellement en dormance, ou rabougris pour cause de sevrage entre autres à l'image des platanes de la rue Omar Lounès à Bologhine dont l'allée de jeunes plants est abandonnée à son triste sort. Des arbres sitôt mis en terre sont abandonnés. Pour cet établissement de wilaya, ce n'est qu'une peccadille. « On semble attendre le prochain budget », susurre une source proche de l'entreprise chargée de l'embellissement. Par ailleurs, l'on s'interroge si une telle opération ne fait pas partie de l'écogeste. En termes clairs, des comités doivent retrousser leurs manches et s'impliquer à rendre moins morose la cité. Le fossé ne se révèle-t-il pas patent entre l'administré et les édiles tant ces derniers n'arrivent toujours pas à mobiliser le citoyen autour des préoccupations d'intérêt public – et non personnel ? Une situation qui n'interpelle pas moins les pouvoirs publics à revoir leur copie, surtout que la politique de coville lancée en grande pompe, il y a deux années, a fini par s'essouffler.