La commune de Boukhlifa, 40 km au sud-est de la wilaya de Béjaïa, 11 600 habitants repartis sur 84 hameaux et villages dont les plus importants sont Tagamount, Ifoughalen, Idjahninane et El Maghra, accuse un retard énorme en matière de développement local et ce en dépit de sa situation géographique des plus stratégiques et de ses potentialités non négligeables. Le secteur, sur lequel compte la commune, qui dispose d'une bande littorale de 7,2 km, pour redresser sa situation, est le tourisme. Toutefois, vu l'absence de terrains domaniaux pouvant permettre de lancer des projets d'infrastructures d'accueil à l'instar des autres communes côtières, la localité voit passer des saisons estivales sans profiter de la manne financière qu'elle peut engranger. Pour ce qui est de l'investissement privé dans le domaine, les élus sont unanimes à considérer que « la commune ne profite en rien des sommes colossales amassées tout au long de l'année ». Quant au secteur agricole, la mise en valeur des terres, la commune étant à 80 % rurale et d'un relief accidenté, nécessite des fonds consistants. « Ce qui n'est pas du tout dans les orientations de la politique actuelle dans le domaine », considère M. Hammache, élu à l'APC. La commune est aussi dépourvue d'un tissu industriel ce qui s'est répercuté d'une manière des plus critiques sur la création de l'emploi et l'élévation du taux de chômage qui dépasse les 50 % de la population. Ce qui encourage l'exode rural. Pour faire face à cette situation, l'APC recourt souvent à des solutions palliatives comme le recrutement de 56 chômeurs dans le cadre de l'emploi de jeunes (un nombre insignifiant par rapport aux 237 demandes), 73 personnes pour l'IAIG et 147 pour l'AFS. Par ailleurs, un plan d'occupation du sol (POS) est actuellement à sa phase finale d'élaboration. A sa réception, la commune disposera d'un terrain à Tarandjast, au village PK 10, qui va lui permettre, selon M. Hammache, la réalisation d'un CEM, d'un centre culturel ainsi que des logements sociaux et autres.