Le thème de la cybercriminalité a suscité un vif intérêt chez un public en majorité jeune, lors d'une conférence animée jeudi dernier au CCF par Rafik Bencheraïet, conseiller en sécurité et gestion des risques auprès de la firme IBM. Sujet d'actualité, la cybercriminalité prend de l'ampleur et devient un fléau tel qu'il inquiète même les plus importantes institutions étatiques de par le monde. Selon le conférencier, la multiplication des activités de l'internet, la facilité d'accès au grand public et la naissance de nouveaux services proposés sur le net ont ouvert la voie à de nombreuses formes de déviances. « Les adeptes de la cybercriminalité n'ont fait qu'adopter les formes de la criminalité classique en usant des moyens technologiques offerts par l'informatique et l'internet », explique Bencheraïet qui note que le sentiment d'impunité, la nouvelle culture de liberté et la banalisation de ces actes ont encouragé la multiplication des opérations de piratage, de ventes interdites et autres pratiques contraires aux mœurs expliquées par le souci du gain facile. Alors qu'elle se propage de par le monde à une vitesse vertigineuse au vu des énormes enjeux financiers qu'elle entraîne, la cybercriminalité demeure un mal caché et très mal connu en Algérie, en raison de la méconnaissance des méandres de l'internet en l'absence d'un quelconque contrôle des réseaux mais aussi faute d'une législation et d'un comportement sécuritaire. Le cas de l'Algérie, que le conférencier évitera de développer avec détail, demeure loin de ce qui se passe dans certains pays où la cybercriminalité fait des ravages. Néanmoins, les exemples des attaques subies par le site de la Présidence en 2004 et celui de l'Office national des examens et concours (Onec) et qui a failli affecter sérieusement les résultats du bac, incitent à mieux réfléchir sur des méthodes de protection. Le conférencier insistera sur la nécessité de sensibiliser le public pour un usage vigilant de l'internet en évitant d'ouvrir des mails douteux ou de télécharger des programmes suspects, car la moindre « glissade » aura des incidences graves.