L'affaire des investissements ayant défrayé la chronique de l'entreprise nationale du plastique et du caoutchouc (ENPC) vient de connaître son épilogue. Ainsi, le PDG du groupe a été condamné hier par le tribunal de première instance de Sétif à six ans de prison ferme et à un million de dinars d'amende pour complicité et abus d'autorité. Les ex-PDG de Soexplast (Médéa) et de Sofiplast (Sétif) ont été condamnés à huit ans de prison et à une amende d'un million de dinars pour conclusion de marché non conforme à la réglementation, dilapidation de deniers publics et abus d'autorité. Les sept autres prévenus ont quant à eux bénéficié d'un acquittement. Pour rappel, l'affaire en question remonte à 2002, lorsque le groupe avait à l'époque décidé de rénover l'outil de production de 2 filiales (celles de Médéa et de Sétif) sur les 14 que compte l'entreprise dont le siège social est implanté à Sétif. Pour réaliser ses investissements, la société a bénéficié du concours de la BEA qui a financé à hauteur de 85%. L'opération a nécessité une enveloppe de 6,6 millions d'euros. Les irrégularités constatées dans la passation de marché ont poussé Habache Mohamed, assistant contrôleur à Sofiplast, à les dénoncer. Ce dernier qui a été appelé à la barre comme principal témoin à charge a axé son intervention sur les imprimantes acquises auprès de la firme espagnole Comexi pour un montant de 2 841 000 euros et sur la question des marchés octroyés dans un premier temps à la firme allemande Khune cédés par la suite à un autre fournisseur, Windmoller. Notons à toutes fins utiles que des parties prenantes dans le dossier ont décidé de faire appel à ce jugement. Pour rappel, le procureur a, au vu des griefs retenus, requis 10 années de prison à l'encontre de tous les inculpés.