Votre réaction après la disparition de Mostefa Lacheraf... C'est une figure emblématique immense que l'Algérie vient de perdre aussi bien sur le plan culturel que patrimonial. Mostefa Lacheraf, c'est une mémoire vivante de l'histoire. Il s'est investi amplement et entièrement contre le colonialisme et la libération de l'Algérie. Mostefa Lacheraf, un parcours, une contribution précieuse à l'Algérie... C'est un dirigeant, il a été membre du Conseil national de la révolution. Il a occupé des postes diplomatiques en Amérique latine. Il a été le conseiller politique du président Houari Boumediène. Mostefa Lacheraf a apporté une contribution irremplaçable à l'Algérie en tant qu'intellectuel, militant, homme politique pour la lutte de libération. Et ce, à travers ses écrits et travaux utiles pour la jeune génération. Quel souvenir gardez-vous de Mostefa Lacheraf ? Mostefa Lacheraf laisse le souvenir d'un homme à l'esprit vif, courageux, engagé de par ses ouvrages. Il n'a cessé de travailler depuis l'indépendance. Mostefa Lacheraf a occupé le poste de ministre de l'Education et a bousculé l'« establishment » de par des réformes... Il a été ministre de l'Education. Il a essayé de faire quelque chose, des réformes. Mais il n'est pas resté longtemps pour amorcer ses réformes. Mostefa Lacheraf laisse derrière lui un grand vide difficile à combler.