Six ans après, le Téléthon 2000 qui a été l'objet de nombreuses suspicions vient d'être terni par un scandale. C'est d'ailleurs presque incidemment que l'affaire a été mise à jour, il y a de cela une année, lorsque l'APW, lors de l'une de ses sessions, s'était émue que quatre fauteuils dentaires des UDS n'aient jamais fonctionné depuis leur achat en 2002. Cependant, lorsque l'anomalie avait été rendue publique, rien n'avait filtré sur ses tenants et aboutissants de la part des élus, ce qui explique qu'elle n'avait pas défrayé la chronique locale. Pour rappel, les UDS sont des unités de soins implantées au sein de quelques établissements scolaires, chacune ouverte au profit d'un secteur scolaire. Pour rappel également, le Téléthon, avec pour thème « L'école c'est la vie », avait en conséquence pour objectif la reconstruction des écoles sinistrées. Enfin, il y a lieu de savoir que les fauteuils en question avaient été achetés sur un reliquat du Téléthon, la facture ayant été présentée par la DSP qui avait la responsabilité du choix de l'équipement et de l'équipementier. Le nouveau DSP interpellé s'était pour sa part empressé de doter les fauteuils dentaires de compresseurs, les leurs s'étant révélés inopérants depuis leur installation. Une enquête judiciaire sans résultats probants avait même laissé croire qu'il n'y avait pas d'affaire du tout. Comment alors a-t-elle été relancée ? Il semblerait que cela fut sur une plainte déposée par des parents d'élèves. Depuis, il s'avère qu'en fait, ce n'est pas quatre fauteuils dentaires qui avaient été achetés mais cinq et que le cinquième, lui, fonctionnait, ce qui soulève la question de savoir si ce n'est pas parce qu'il avait été installé au sein d'une UDS qui a la particularité d'être implantée au sein d'un centre de santé au lieu d'un établissement scolaire comme les autres ? Mais d'autres questions plus graves se posent : Comment se fait-il que malgré que les fauteuils n'étaient pas fonctionnels, un PV de réception définitive a été délivré à l'équipementier ? Et par qui a-t-il été signé à la place des dentistes qui avaient refusé de l'émarger ? Les réponses à ces questions et bien d'autres sont pour d'aucun à rechercher du côté du prix de cession jugé anormalement élevé de ces équipements, sachant que leur montant atteint 7,5 millions de DA, soit 1,5 million l'unité. Affaire, bien sûr, à suivre, l'instruction étant, semble-t-il, sur le point d'aboutir.