Les habitants de la cité des jardins, à Aïn Mazzouta, route de Sidi Boumediene, s'élèvent contre la construction d'un immeuble dans leur agglomération. « Notre cité, constituée uniquement de maisons individuelles réalisées en R+O et R+1, vivait dans un climat de quiétude et de bon voisinage. Ce n'est que suite au décès d'un cher et regretté voisin dont les héritiers ont vendu à M. K. S, gérant de la Sarl Building, que des problèmes sont nés. » Et d'expliquer davantage : « Cette Sarl a procédé à la démolition du logement individuel pour y construire un immeuble de huit étages, d'une hauteur hors seuil, dépassant les 23 mètres, alors que la réglementation prévoit une hauteur de R+1, conformément à la largeur de la rue attenante aux riverains qui ne dépasse pas 8 m, y compris la hauteur du mur de façade. » Les habitants crient à une violation du code de l'urbanisme qui exige, avant toute délivrance du permis de construire, le respect de l'environnement architectural et la prise en compte des impératifs de protection de l'intimité et de la vie privée des riverains. « Même le cimetière, qui est distant de l'immeuble d'une largeur de 10 m, n'a pas été respecté. » Infraction Pour l'information seulement : la hauteur de l'immeuble a dépassé celle du minaret de la mosquée de Sidi Sanouci avoisinante. Selon nos informations, le lotissement Kara de la cité des jardins n'est pas destiné à la promotion immobilière et aux citoyens de s'interroger : « Qui a autorisé la SARL Building à réaliser une tour de 8 étages destinée à la promotion immobilière ? Pour quelles raisons les services de l'urbanisme et de l'APC de Tlemcen ont délivré le permis de construire ? » Dans un document en notre possession, émanant de la direction de l'urbanisme et de la construction, il est indiqué : « Avons constaté une infraction qui est celle de l'extension d'un immeuble. » Un document que s'est gardé de signer le propriétaire des travaux pour absence, avons-nous compris. « Outrés par cette transgression du code et des lois de l'urbanisme, nous avons décidé à aller jusqu'au bout pour mettre un terme à cette violation de la loi », disent-ils, en colère. Et l'affaire est pendante en justice, actuellement. Nous y reviendrons…