Saâdouna fait partie de l'une des très nombreuses agglomérations rurales déshéritées qui composent la commune de Gouraya ; une localité côtière située à l'ouest de Tipaza, environ 60 km. Le mal qui ronge cette commune aux potentialités humaines et économiques énormes demeure, incontestablement, la mise à l'écart volontaire de ses authentiques enfants compétents de surcroît, dans sa gestion. Pourtant, l'Etat a fait beaucoup d'efforts ces dernières années pour hisser cette commune à des horizons meilleurs. Une gestion des affaires publiques locales à la hussarde, à la limite de la stupidité, ne mène pas son développement vers les objectifs assignés par les hautes autorités du pays. En ce qui concerne le douar de Sâadouna Ouest 1, un programme conséquent a été inscrit en 2006, dans le cadre du développement rural intégré, initié par le secteur de l'agriculture. Le coût global de ce projet s'élève à 15 684 580 DA (1,568 milliard de centimes). Ce programme s'articule autour d' une ouverture de piste d'un linéaire de 5,5 km ; d'une amélioration foncière sur une superficie de 40 ha, sur la pose d'un volume de 375 m3 de gabionnage, sur la plantation d'une arboriculture (noyaux, olivier, rustique) au niveau d'une surface de 41 ha, et la viticulture sur 4 ha. Un dernier chapitre figure dans ce programme de désenclavement, puisque l'Etat affectera 500 ruches pour développer l'apiculture. L'absence de voies de communication, le manque d'investissement collectif dans cette zone et l'insuffisance des ressources hydriques sont les principales contraintes qui entravent le développement de ce douar habité par 900 habitants. Environ 130 ménages ont été recensés. L'application et le suivi de ces projets auront le mérite d'entraîner cette zone de la commune de Gouraya vers le haut et encourageront les citoyens à retourner vers ces montagnes, pour créer les emplois et la richesse, après une période de jachère qui a trop duré jusqu'à faire fuir ses habitants vers la ville.