Le nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation ne devra pas être une copie conforme à celui en vigueur actuellement. C'est ce qu'a déclaré Ahmed Lalaoui, vice-président de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Intervenant à l'ouverture du séminaire de formation des cadres du syndicat, organisé, hier, au siège de la fondation Friedrich Elbert à Alger, l'orateur a affirmé que l'Unpef prépare déjà sa propre mouture dudit projet. « Nous avons organisé plusieurs rencontres régionales avec la base dans le but de la sensibiliser et de prendre ses propositions sur le sujet », a-t-il affirmé. Ahmed Lalaoui a reconnu, toutefois, que son organisation éprouve d'énormes difficultés à mobiliser les travailleurs au niveau de la base autour de ce chantier. « Pourtant, c'est l'avenir du secteur qui est en jeu », s'est-il exclamé. Précisant que « le ministère de l'Education n'a pas de projet à proposer », le responsable de l'Unpef a exhorté tous les syndicats du secteur à se mobiliser et à contribuer à l'élaboration d'un statut particulier en mesure de répondre aux attentes des travailleurs. « Il faut que le prochain statut ne soit pas comme le précédent. Pour cela, chaque syndicat doit apporter sa contribution et présenter ses données », a-t-il souligné. Après les rencontres régionales, l'Unpef, a-t-il expliqué, tentera de concocter un avant-projet de statut particulier et le présenter à la tutelle. Abordant la question du statut général de la Fonction publique, promulgué par ordonnance présidentielle, l'orateur estime que ce dernier souffre de nombreuses lacunes. « L'article 3 de cette loi exclut quelques secteurs, comme les mosquées, de la Fonction publique. C'est la première irrégularité. Mais il n'est pas le seul, il y a aussi l'article 68 qui réserve le droit d'être représenté dans les commissions paritaires aux syndicats les plus représentatifs », a-t-il noté. L'Unpef regrette, ainsi, le fait que ce projet ait été promulgué sans débat susceptible de combler les insuffisances relevées.