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La chaumière revisitée
Aïn Bessem. Habitations rustiques
Publié dans El Watan le 11 - 02 - 2007

Sans particularité architecturale aucune, elle se perd, elle fond humblement dans la masse grise des constructions érigées sur l'îlot 149. Une petite ruelle, étroite, mais propre et silencieuse sépare cet îlots du suivant. C'est sur cette rue que cet établissement s'ouvrait modestement .
D'où vient donc que de hautes personnalités appartenant à la sphère politique et dynamique le fréquentent ? Son nouveau gérant l'atteste, car La chaumière vient de passer entre d'autres mains. « Les week-ends, ce n'est pas seulement cette rue qui est prise d'assaut par les véhicules pour se garer, mais même la rue principale (Commandant Si-Lakhdar) » . C'est qu'on y versait les plats les mieux cuisinés et les mieux réussis et les boissons les plus appréciées. Dès lors, La chaumière est devenue un haut lieu de la gastronomie fréquenté par les plus solides fourchettes et les plus fins palais. Au sommet de son art (culinaire, s'entend) trônait la patronne. Cordon bleu, Mme Meiralès, baptisée sur le tard Aïcha en raison de sa nouvelle foi, déployait en ce domaine qui est le sien un tel talent, un tel génie qu'elle avait définitivement consacré la réputation de ce lieu. Pourtant, nous assure aujourd'hui Slimane Ghettar, un moudjahid qui a dû un jour la vie à cette cuisinière hors pair, car elle était tout acquise à la cause algérienne pendant la guerre de libération, des gens de modeste condition fréquentaient ce haut lieu du goût et du savoir-vivre. Et la patronne sympathisait avec eux aussi bien qu'avec ses hôtes de marque. La sombre décennie allait cependant sonner le glas de cette réputation. Le courant islamo-conservateur qui se développait de façon toute particulière à Aïn Bessem a entraîné la fermeture de l'établissement pendant treize ans. Cédée à un particulier, La chaumière s'est transformée en café, concurrencé fortement par celui du coin. Si les morts qui ont leur place au ciel peuvent ici bas porter un regard, la Française que toute la ville ne connaît plus autrement que sous le nom d'Aïcha et dont la dépouille mortelle repose au cimetière musulman, quel serait le sien concernant cette transformation radicale ? Cette transformation n'affecte pourtant qu'une partie. L'arrière-boutique reste telle qu'elle fut aux plus beaux jours de La chaumière. II s'est ouvert obligeamment pour nous ce mercredi soir, afin de nous livrer une partie de ses trésors : des pierres dont une portant des inscriptions en latin, une petite meule et d'autres objets de même matériau dont il est difficile de déterminer l'usage, telle curiosité rupestre en forme de poire avec un petit trou au sommet de 5 cm de diamètre et de profondeur. par la taille, il fait penser plutôt à ces grosses bouteilles qu'on appelle dame-Jeanne. Au mur, à gauche, suspendues à des supports, des roues en fer rouillé de différentes dimensions attestent d'époques révolues, ainsi qu'un petit canon peint en noir qui ressemble à ceux dont on équipait autrefois les corsaires. Ces vestiges, notamment romains, nous révèlent une autre facette cachée de cette femme admirable qui fût un cordon bleu, amie des musulmans, avant d'embrasser elle-même la religion musulmane : une femme de culture, passionnée d'histoire et, quelque peu, antiquaire sur les bords.

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