En matière d'intégration de jeunes issus de l'université, de la formation professionnelle et de l'apprentissage, la société indienne Mittal Steel spécialisée dans la production sidérurgique est certainement le leader au niveau national. Pour les cadres de cette société qui investit beaucoup, nous a-t-on dit, dans la culture d'entreprise, la formation des effectifs, cela est beaucoup plus qu'une simple procédure d'alternance. « C'est un véritable moyen de recrutement où chacune des deux parties, entreprise et apprenti, a tout à gagner. Chez Mittal Steel, la formation s'est transformée en tradition », explique Aïssa Menadi le secrétaire général du syndicat de cette société et de la plateforme syndicale UGTA de Sidi Amar qui compte plusieurs dizaines d'entreprises publiques et privées. Ainsi, alors que les apprentis sont considérés comme en situation d'échec, il se révèle dans l'entreprise des éléments fortement motivés. La toute dernière performance (28 km de tubes/mois) enregistrée dans la filiale Alfatus du groupe Sider en est une preuve. La majorité des effectifs de cette entreprise hier secouée par des perturbations socioprofessionnelles est issue de la formation professionnelle. A Mittal Steel, le recrutement d'un apprenti sur la base d'un Contrat préemploi (CPE) est une occasion de revaloriser la mission de l'employeur qui aide l'apprenti à s'intégrer dans le monde du travail via son entreprise. Il lui permet également de s'y faire une place, de trouver ses marques, de gagner en savoir-faire et en technique professionnelle. Plus de 600 de ces CPE activent à Mittal Steel dans la production, la robotique, la comptabilité, la gestion, la sécurité… Tous les niveaux sont représentés dont des ingénieurs. « Nous recrutons les apprentis comme tous les autres salariés. Nous avons un objectif, la réussite dans la production et dans la commercialisation de nos produits. Le CPE est avant tout un contrat de travail, avec l'échange et l'apport réciproques, à savoir, des droits et des devoirs pour chacune des deux parties. Le taux élevé d'insertion des apprentis dans la vie active démontre que toute formation devrait s'achever par une année de mise en pratique des connaissances, avant la confirmation au poste », a expliqué M. Menadi.