En raison des effets de la sécheresse qui a affecté la principale nappe de la wilaya (nappe de Tenira) où un rabattement de plus de 60 mètres est enregistré, la ressource souterraine locale n'« arrive plus à répondre aux besoins en eau de la population », affirme-t-on à la direction de l'Hydraulique. C'est ce qui a contraint les pouvoirs publics à s'orienter, depuis l'année 2000, vers la ressource superficielle au moyen de transferts à partir des barrages de Bouhanifia et de Cheurfa, dans la wilaya de Mascara, et de Sidi Abdelli dans la wilaya de Tlemcen. Cependant, ces trois barrages qui fournissaient au début de l'année 2006 un apport de 31 500 m3/j, sur une production globale d'eau de 58 000 m3/j, toutes ressources confondues, n'assurent depuis la mi-janvier 2007 que 11 200 m3/j, soit un taux de remplissage de 1,5%. « Pour des besoins moyens en eau potable estimés à 83 000 m3/j, le volume mobilisé n'est actuellement que de 38 500 m3/j à la production », font remarquer des hydrauliciens. Malgré cela, le taux de satisfaction des besoins est encore loin d'être atteint ; il est même très en deçà de la norme admise. « En admettant un taux de déperdition de 25% dans la chaîne adduction-stockage-distribtion, le volume distribué est de l'ordre de 33 500 m3/j, soit un niveau de satisfaction de l'ordre de 40% par rapport à la norme », est-il ajouté. D'où la décision de procéder sous le « sceau de l'urgence » à l'interconnexion des barrages Beni Bahdel et Sidi Abdelli pour un montant de 1,3 milliard de centimes. Selon la direction de l'hydraulique, cette réalisation a permis de couvrir partiellement le déficit de l'arrêt du pompage à partir du barrage de Sidi Abdelli, depuis la fin janvier, jusqu'à hauteur de 5 000 m3/j.