L'association de protection de l'archéologie et de promotion culturelle de la wilaya, par le biais de son président Mohamed Namir, a réagi aux récentes déclarations du directeur du musée régional de Chlef, selon lesquelles les ossements découverts ces derniers jours remontent à l'époque romaine. Dans un communiqué remis à notre bureau, elle fait savoir que « la sépulture exhumée récemment à l'ex-lycée Assalem ne peut dater de l'époque romaine, au vue de quelques débris de tuiles, comme l'avance le service de l'archéologie que dirige le directeur du musée régional ». L'association indique qu'elle est la première au niveau local à avoir donné l'alerte quant à cette découverte qui, d'après son premier responsable, « renferme bel est bien des tombes musulmanes au nombre indéterminé, dont la disposition et l'orientation des ossements en place sont conformes à nos traditions d'inhumation ». Elle pense d'emblée à « un acte macabre de l'ancien colonialisme français » qui aurait fait de la cour de l'ex-Lycée Assalem un « charnier de ses crimes barbares ». Par conséquent, elle lance un appel aux autorités locales et à la famille révolutionnaire pour « bien examiner les ossements en vue de leur identification et un éventuel transfert vers un autre lieu ». Contacté une nouvelle fois, hier, le directeur du musée régional maintient ses déclarations et affirme que l'endroit est préservé pour le moment, en attendant l'intervention, la semaine prochaine, d'une équipe de spécialistes.