La wilaya de Ouargla a abrité les 14 et 15 février 2007 un atelier régional sur le système de planification intégrée dans le secteur de l'eau. L'atelier se tient dans un contexte de redynamisation du développement sectoriel et de réforme de la gouvernance de l'eau et vise l'intégration du processus de planification dans ses dimensions temporelle, spatiale et conceptuelle. Troisième atelier régional après ceux de Sétif et Mostaganem et organisé conjointement par l'Agence du bassin hydrographique Sahara et la direction de l'hydraulique de Ouargla, cet atelier qui regroupe des directeurs centraux et cadres du ministère des Ressources en eau, les directeurs de l'hydraulique de neuf wilayas du Sud ainsi que les directeurs régionaux de l'Algérienne des eaux (ADE) et de l'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID) ainsi que les représentants de l'agence de coopération allemande GTZ, a pour objectif la présentation et l'enrichissement du système de planification intégrée dans le secteur de l'eau. Il s'agit d'un système élaboré dans le cadre de la coopération technique algéro-allemande (ministère des Ressources en eau et l'agence de coopération allemande GTZ) qui vise l'amélioration des instruments de planification sectorielle et d'évaluation de projets et celle de l'organisation des circuits d'information pour les aspects de planification. Le diagnostic, présenté lors de la première journée de l'atelier, souligne un manque de cohérence à trois niveaux entre les schémas directeurs et les programmes d'investissements pluriannuels et annuels, entre les projets à gestion centralisée et ceux à gestion déconcentrée, et enfin entre les projets de mobilisation et d'utilisation des ressources en eau en amont et en aval. Il est par ailleurs à signaler que les présentations des différentes directions de l'hydraulique du Sud ont mis l'accent sur l'insuffisance des moyens humains et matériels, notamment en véhicules tout-terrains, la lenteur et la lourdeur des procédures de lancement d'avis d'appels d'offres de projets et là la réinstauration du monopole de l'Anep fait que les publicités passent par des titres régionaux ou nationaux non correctement distribués. L'évaluation du cadre existant de planification dans le secteur de l'eau telle que présentée par les experts allemands et algériens de GTZ confirme le manque d'intégration dans la démarche de planification sectorielle et de projets, la fragmentation des investissements liée à la multitude des intervenants et la concentration sur les investissements de développement des infrastructures et la faiblesse des investissements institutionnels. A ces insuffisances s'ajoutent la maturation insuffisante en amont du processus de sélection des projets et d'arbitrage budgétaire et l'inefficacité des procédures de suivi/contrôle des projets et de gestion de l'information. Outre ce diagnostic, le système de planification intégrée dans le secteur de l'eau s'est focalisé sur les grands chantiers du développement sectoriel : protéger les ressources que sont le maintien et le développement de l'infrastructure hydraulique, la rationalisation de l'affectation des ressources en eau, augmenter l'efficience de l'utilisation de l'eau, la mobilisation des ressources additionnelles ainsi que l'augmentation de l'efficience des opérateurs et de l'administration de l'eau. A souligner que le déroulement de la planification intégrée dans le secteur de l'eau passera par 28 étapes intégrées en 8 thèmes, à savoir l'encadrement au niveau national, l'élaboration des plans directeurs d'aménagement des ressources en eau à l'échelle des bassins hydrographiques, l'élaboration du plan de développement sectoriel à long, moyen et court termes à l'échelle nationale aux stades initiaux et actualisés. L'atelier régional s'est poursuivi avec l'enrichissement du système de planification, la présentation du plan directeur d'aménagement des ressources en eau du bassin hydrographique du Sahara, le système d'information du secteur de l'eau et les aspects juridiques du système de planification.