Pour la première fois dans les annales nationales, les Algériennes font partie de la liste des membres fondateurs d'une organisation internationale avec la création, le 8 octobre à Washington, du Mémorandum of Understanding du réseau Femmes du monde arabe et d'Amérique réunies pour entreprendre (FAARE). Au moment de sa signature au Ritz/Carlton du Pentagon City, la capitale politique des Etats-Unis, au cours d'un VIP Net Working Lucheon, le mémorandum regroupait l'Association algérienne des femmes chefs d'entreprises Savoir et Vouloir entreprendre (SEVE) représentée par Mme Ouzrout, sa présidente, la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprises de Tunisie (CNFCET) et la très puissante association américaine du monde féminin des affaires des Amériques, Executive Women's Rondtable (EWR). C'est à l'initiative du département du Commerce de l'Etat fédéral des USA que les femmes d'affaires arabes avaient été invitées du 4 au 8 octobre à Washington, New York et Atlanta. Dans ces 3 villes américaines comme dans beaucoup d'autres, l'on ne peut concevoir un monde des affaires sans synergie avec celui universitaire. Le programme CLDP élaboré par le même département préfigure cette démarche. C'est pourquoi les initiateurs américains ont saisi l'opportunité de cette mission des femmes d'affaires pour stimuler davantage les contacts entre elles et de prestigieuses universités américaines. La même mission avait été intégrée dans la 3e phase du programme issu du sommet de Détroit (Michigan) courant 2003. Ce sommet avait vu la participation des Algériennes de SEve à l'origine du grand intérêt que leur avaient accordé les responsables américains. « Cette mission a pour objectifs la signature du protocole d'accord à l'origine de la formalisation et du lancement officiel du Réseau FAARE, d'asseoir un partenariat et un échange d'expériences entre les trois communautés d'affaires et de former, aux USA, les femmes, chefs d'entreprises algériennes et tunisiennes », a indiqué Mme Ouzrout. Les femmes désormais membres du réseau FAARE ont visité plusieurs écoles et instituts du commerce dont les plus célèbres Levin Institut, Business School et le Georgia Tech. Mme Ouzrout a réussi à convaincre d'éminents professeurs dont Mme Samia Spencer et l'économiste de renom Mme Judy Quick d'animer des cycles de conférences dans les universités et écoles de commerce en Algérie. Les missionnaires algériennes et tunisiennes ont abordé avec leurs homologues américaines les dispositions du programme américain du Grand Moyen-Orient (MEET) qui inclut le Maghreb. Ce programme a déjà profité à la formation aux USA de cadres du système bancaire et judiciaire algérien. « Nous avons proposé aux responsables américains l'élargissement de ce programme aux journalistes et animateurs d'autres secteurs agissant en amont et en aval de l'entreprise. »