« Plus de 500 décisions et autres préaffectations non conformes ont été attribuées à des particuliers par d'anciens responsables de la commune de Birkhadem. » Cette déclaration est de Mohamed Chafa actuel vice-président chargé de l'urbanisme à la même APC. Un nombre important de ces documents sont utilisés par des pseudo-bénéficiaires pour construire sur des terrains agricoles. « Malgré nos sommations et les opérations de démolition que nous entreprenons régulièrement, les indus bénéficiaires continuent de construire », explique M. Chafa. A en croire ce responsable, « l'APC de Birkhadem s'est retrouvée obligée de jouer au chat et à la souris avec ces gens ». Le premier vice-président de la commune, Saâdoune Abderrezak, affirme, quant à lui, que les détenteurs des autorisations en question « effectuent leurs travaux de terrassement tard dans la soirée et pendant les week-ends ». Afin de mettre les autorités locales devant le fait accompli, M. Saâdoune signale que les zones les plus touchées par ce fléau sont les fermes de Tahar Bouchet et de Zonca. « Bien évidemment, les permis de construire et les préaffectations concernant ces deux zones ne sont pas enregistrées au niveau de l'APC », ajoute-t-il. M. Chafa signale au sujet de la Zonca que « des constructions ont été érigées près des conduites de gaz. Ce qui représente un véritable danger. Sonelgaz a d'ailleurs attiré notre attention à ce propos à deux reprises. D'après les deux responsables avec lesquels nous nous sommes entretenus, le véritable massacre qu'a subi la commune durant ces dernières années a réduit sensiblement le nombre de terrains agricoles qui y existaient. Aujourd'hui, les terrains agricoles restant ne représentent pas plus de 40% du patrimoine initial de la commune », indiquent-ils. Autrement dit, 60% des terrains agricoles de cette commune ont été détournés, notamment durant la dernière décennie. Pour ce qui est des travaux de construction entrepris actuellement sur les terrains agricoles, M. Saâdoune dira : « Il y a quatre ou cinq personnes qu'on retrouve pratiquement dans tous les projets. Il s'agit en fait de revendeurs qui construisent sur un terrain donné avant de revendre les bâtisses ainsi construites. » Le premier vice-président demande à ce qu'une enquête soit ouverte à ce sujet en précisant que « la commune détient les noms des personnes en question ». D'après M. Chafa, le meilleur moyen de mettre un terme à ce problème est la mise au point du plan d'occupation du sol (POS). La commune a d'ailleurs entrepris des démarches dans ce sens. « La mise au point du POS permettra de déterminer les structures à réaliser sur ces terrains », notera le vice-président. « Nous avons travaillé avec le Centre national de recherche en urbanisme (CNRU) pour l'élaboration du POS et ensuite avec un bureau d'études français. Actuellement, ce plan est au niveau de la wilaya d'Alger pour adoption », explique M. Chafa.