A l'Est, les futurs candidats à la députation sous la bannière du MSP ont été réunis, hier, à Constantine par le président du parti et ministre d'Etat Bouguerra Soltani. Avant l'entame des travaux de cette rencontre régionale, Soltani a prononcé un discours où il a mis l'accent sur les critères de sélection des candidats et la détermination des profils en fonction des besoins du parti et ceux de la société qui, selon lui, se sont déplacés du côté de l'intérêt. L'intérêt du citoyen et ses priorités axés principalement, ajoutera-t-il, sur l'augmentation des salaires et l'amélioration du pouvoir d'achat. Le successeur de Nahnah a exhorté ses cadres à éviter les pièges préfabriqués pour détourner l'attention – à l'image de l'affaire Khalifa – et de se préparer aux élections législatives tout en modifiant le discours électoral, qui devra, selon lui, se débarrasser de la langue de bois et de l'excès dans la littérature. La question des impôts pourra être également un bon cheval de bataille en ciblant la majorité des Algériens éreintée, dira-t-il, par un système d'imposition injuste. La feuille de route politique du MSP se traduit par la participation tous azimuts aussi bien dans les rouages de l'Etat que dans les organisations de masse, les syndicats et même la famille révolutionnaire, avancera l'orateur. De sa tribune, il lancera un défi à ses adversaires – en désignant à demi-mot les autres membres de la coalition –-, celui de jouer dans la transparence et se passer du parachutage tout en souhaitant la neutralité de la mosquée, de la caserne, de l'administration et de l'école (l'université ne doit pas être neutre, précisera-t-il). De cette manière, la classe politique sera filtrée et réorganisée autour de cinq partis professionnels, prévoira le ministre d'Etat sans portefeuille.