Les boulevards du centre ville, les rues des quartiers et les trottoirs de Maghnia ont été complètement défoncés pour la rénovation du réseau de l'eau potable. Les citoyens expriment satisfaction et inquiétude. Le creusage des chaussées et les dépôts de sable sur les voies font subir des peines quotidiennes aux enfants, aux passants et aux automobilistes pour rejoindre leurs destinations. « La remise en état de la chaussée ne peut se faire qu'une fois les essais réalisés et la terre bien entassée », nous déclare le chargé du suivi. Les sociétés travaillent sans relâche, même les jours de week-ends et très tard aussi, pour éviter les désagréments aux citoyens. « L'essentiel est que les travaux soient bien réalisés dans les normes, nous pouvons patienter », nous fait remarquer ce commerçant. Renouvellement total Ce large programme a débuté en 2005. Il est articulé sur trois phases et concerne le renouvellement de la totalité du réseau de la ville. La première phase, d'une distance de 34 km et d'un coût de 280 millions DA, s'est achevée en 2006. « Nous réalisons actuellement la deuxième phase du programme, d'une distance de 30 km. L'avancement des travaux est à 60% et l'achèvement est prévu pour la fin de ce semestre », nous explique-t-on au service de l'hydraulique. Le coût du projet comporte l'ensemble des travaux, y compris la mise en état des conduites et le branchement individuel des habitations. Une société de wilaya, la SOGERWIT, et une société chinoise, la SHAOLIN, partagent la réalisation de cette tranche du projet. Les responsables du service de l'hydraulique sont catégoriques : le projet n'accusera aucun retard et toutes les conditions sont réunies pour son bon déroulement. Le chef du projet de la SHAOLIN nous a confirmé sa satisfaction des ouvriers algériens et de la disponibilité des services techniques. D'ici quelques mois, il ne restera des moments pénibles de l'alimentation en eau potable qu'un mauvais souvenir et l'eau coulera sans interruption des robinets.