La municipalité a sommé, il y a trois jours, plusieurs transporteurs publics des voyageurs inter wilayas de rejoindre la nouvelle gare routière réalisée dans le cadre d'un investissement privé et inaugurée le 1er novembre 2006. Dans son exposé des motifs, la commission technique communale de circulation entend mettre un terme à ce qu'elle a appelé « d'anarchie qui prévaut dans le secteur », en exigeant des patrons des moyens de locomotion privés de fermer leurs stations et bureaux éparpillés à travers la ville. Plusieurs de ces transporteurs ont refusé d'obtempérer à l'injonction communale au motif que la nouvelle gare routière est gérée par un transporteur public en violation, disent-ils, des dispositions de la circulaire ministérielle datée du 6 juin 2002. Celle-ci, en effet, interdit la gestion des structures routières par tout transporteur public. Et leurs appréhensions seraient fondées sur une éventuelle pratique discriminatoire à leur égard. Contacté, le patron privé de la nouvelle station proteste contre ces accusations formulées au préalable. « Mon intérêt est plutôt de voir l'ensemble des transporteurs des voyageurs opérant dans la wilaya rejoindre la station à l'effet de fructifier mon chiffre d'affaires », indique-t-il. Ambiguïté Notre interlocuteur ajoute au sujet de sa société de transport, et au regard de la réglementation, qu'il n'est qu'un actionnaire parmi d'autres et la structure routière qu'il gère a été réalisée dans le cadre d'une concession octroyée par l'Etat. Du côté de la direction des Transports, on souligne à propos de l'ambiguïté de la disposition de la circulaire que le ministère des Transports saisi a fait savoir qu'un transporteur public peut effectivement prétendre à la gestion d'une structure routière à condition qu'il soit titulaire d'un registre de commerce établi séparément de son activité de transporteur des voyageurs. Les patrons privés protestataires suggèrent l'idée de prendre financièrement en charge la rénovation de l'ancienne gare routière, aujourd'hui vétuste et fermée par le propriétaire du collectif des anciens travailleurs de la SNTV.