La campagne pour les législatives est bien lancée, aux yeux du PNSD, dont le président, Mohamed Cherif Taleb, vient de réunir ses militants d'une partie de la région Ouest. L'arrivée d'une nouvelle équipe structurée autour de Djillali Bouali et de Miloud Kadi aura réussi la performance de regrouper un nombre inespéré jusque-là de militants et de nouveaux adhérents. Mohamed Cherif Taleb soulignera d'emblée que son parti, qui figurait en bonne place dans le groupe des 5 qui constituait la plateforme électorale de Bouteflika, n'aura pas été récompensé en retour une fois le candidat installé à El Mouradia. Soutenant au passage que la coalition présidentielle n'aura pas réussi à concrétiser le programme présidentiel que le PNSD soutient sans réserve, d'autant, soulignera-t-il, que nous sommes les auteurs de la partie économique de ce programme. Abordant le volet relatif à la prochaine législative, l'orateur mettra en exergue les critères de moralité, de compétence et d'honnêteté qui doivent être pris en considération dans le choix des candidats que le parti proposera aux législatives du 17 mai. Tout en fustigeant les partisans du boycott, les qualifiant de faibles, il annoncera que le PNSD n'hésitera pas à intégrer dans ses listes des candidats en provenance de la mouvance islamique. A la condition qu'ils répondent aux critères énoncés par le parti et qu'ils jouissent également de leurs droits civiques, ajoutera-t-il. Il appellera pareillement à la réhabilitation de Abdallah Djaballah en qualité de partenaire à part entière, soutenant sa participation aux prochaines joutes électorales. Lors d'un point de presse, Mohamed Chérif Taleb dira son espoir d'intégrer le Parlement, voire de participer à une coalition gouvernementale. Il formulera son attachement à l'actuelle Constitution tout en ajoutant qu'il était pour son amendement. Questionné sur l'éventualité d'un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, il dira son total soutien, ajoutant toutefois que cela dépendra de l'évolution de l'état de santé du président de la République et du suffrage populaire.