Cela fait trois mois que le mini zoo ou jardin « l'Eden », anciennement « Jardin du monument », situé en plein cœur de la ville de Tiaret, a été fermé par une décision d'annulation de l'autorisation de l'ex-wali. Une décision suivie par la fermeture des lieux, trois mois plus tard, c'est à dire depuis le 2 décembre dernier, que l'actuel exploitant des lieux, M. Hadj Aissa Hadj Salah, « estime contraire aux lois et à la réglementation algérienne en vigueur ». La décision de la wilaya, établie trois mois avant la fermeture effective par la police de l'urbanisme, est jugée comme « acte autoritaire qui intervient après que les autorités locales avaient intenté une action en justice mais déboutées ». Le zoo, cédé depuis 1998 suivant établissement d'un bail par l'APC, issue du précédent mandat, s'étale sur 5 000 mètres carrés et dans lequel vivent pas moins de 160 animaux de 36 espèces, aujourd'hui tout aussi condamnés car le manque à gagner est considérable, fait savoir l'actuel locataire qui consent des dépenses énormes sans contrepartie pour bien nourrir ses bêtes. Le wali, dans un des motifs invoqués, parle « d'une décision frappée de nullité, établie par son prédécesseur, sur un terrain qui appartient à l'APC » et lie son octroi à des conditions comme l'établissement du registre du commerce et de l'agrément dûment délivré par la direction générale des forêts. Condition que Hadj Slimane estime remplie car « établie bien avant la sortie des autorités locales » qui auraient ainsi et selon lui « exercé des pressions si elles n'ont pas fait preuve de sectarisme et pour lesquels avaient été saisis la DGSN et beaucoup de ministères sur un dossier pourtant limpide ». Divertissement L'affaire qui se trouve actuellement pendante au niveau de la chambre administrative d'Oran, risque de perdurer et a tout l'air de compromettre ce grand projet d'aménagement des lieux que les responsables locaux voudraient transformer en un grand espace de loisirs et de divertissement qui prendrait source depuis le Zoo jusqu'au lieu dit 40 logements, où devrait s'ériger une station de métro. La problématique de cette délocalisation reste donc entière car Hadj Aissa Hadj Salah reste convaincu de son bon droit « que seul la justice pourra lui dénier » et pour lequel il dit « continuer à lutter dans le cadre des lois en vigueur », non sans une pointe de dépit, car conclut-il, « cela m'arrive alors que la télévision nationale avait montré en prime time la satisfaction des citoyens concernant les bienfaits des lieux ». « On voudrait invoquer des prétextes qui n'ont rien à voir avec la sécurité et encore moins avec l'hygiène », dit-il encore.