Selon le syndicat de Restaurail, une filiale de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), la direction générale du groupe a procédé au licenciement de 8 travailleurs suite à la protestation qu'ils ont déclenchée le 29 septembre dernier. 36 travailleurs attendent de connaître le même sort. Lors de cette journée de protestation, les travailleurs de Restaurail avaient réclamé, entre autres, des augmentations de salaire conséquentes. « L'administration de la filiale, trop habituée à traiter uniquement des formes, s'est attelée aux considérations de légalité au détriment de la légitimité de la contestation, expression du désespoir et du ras-le-bol du collectif », note le syndicat. Pour trouver une solution à cette question, et en raison de la situation sociale difficile que vit l'entreprise, le syndicat de Restaurail indique avoir saisi le secrétaire général du Syndicat national du groupe afin d'intervenir auprès du P-DG de la SNTF. « Cette dépréciation de la qualité des relations à l'intérieur de la filiale est du fait de l'actuel président directeur-général. Ce dernier, dont le comportement est caractérisé par des décisions irrationnelles, vient de se distinguer, récemment, par des menaces et intimidations proférées à l'endroit de certains travailleurs et, par ricochet, leurs représentants syndicaux », déplore-t-il. Parmi les décisions dénoncées, le syndicat de Restaurail note l'élaboration et la divulgation d'un procès-verbal d'accord suite à une réunion de négociation contraire aux dispositions convenues, l'absence de réaction de la direction au sujet de la gestion contestée de l'hôtel Koutama (Jijel), le bradage des activités rentables de l'entreprise, notamment la cession de deux kiosques, la sous-traitance des wagons-restaurants et ventes aux enchères entachées d'irrégularités. S'agissant de la gestion de l'hôtel Koutama, le syndicat prévient que si aucune justification n'est fournie, il se réserve le droit de déposer plainte.