Les vols, cambriolages, agressions et autres délits se multiplient ces dernières semaines. Ils ont tendance à se généraliser partout dans le périmètre de la wilaya. L'impression générale est que Annaba est en train de revivre les années 1970. C'était une période où la police était composée d'officiers ripoux. Les délinquants et les repris de justice imposaient leur loi aux honnêtes gens. Les malfrats agissaient de jour comme de nuit. Impunité due à des complicités oblige, les cambriolages des logements et autres habitations étaient le quotidien vécu par la population de Annaba. L'affaire de la traite des blanches dite « affaire Mme Blanche », avait permis de surprendre en flagrant délit plusieurs fonctionnaires de la sûreté nationale. Durant de longues années, cette autre « occupation » avait permis à des policiers ripoux de s'enrichir en vendant « la chair » outre mer via une filière spécialisée dans la traite des blanches. Cette occupation avait freiné la volonté d'autres policiers intègres à faire face à la criminalité très en hausse durant la même époque. Plus de vingt années plus tard, Annaba est confrontée à la même criminalité, mais avec une plus grande virulence. Le commun des citoyens a l'impression de revivre les années 1970. Pis, les délinquants et les repris de justice montrent une audace à la limite de l'inconscience. Leur bonne prise en charge en prison durant leur période de détention, les a rendus insensibles au risque d'une arrestation enflagrant délit. Ils sont plus violents au contact de leurs victimes des deux sexes. Ces derniers jours leurs néfastes méfaits se sont amplifiés. Pratiquement pas un quartier ou une cité ne sont épargnés. En une seule nuit, les malfrats ont vidé huit logements à la cité Oued Forcha. Ils ont été également les auteurs de plusieurs « casses » à Plaine Ouest, Gassiot, Kouba, Beauséjour, Belvédère, les Frênes, Bouzered Hocine… « Avec le recasement des sinistrés dans le jardin d'enfants, nous étions certains que le problème de la sécurité du voisinage allait se poser. Le vol perpétré hier dans le logement du directeur, alors que ce dernier y dormait ainsi que toute sa famille, confirme que nous ne sommes plus en sécurité.Notre police a les yeux braqués sur uniquement les automobilistes sans ceintures de sécurité ou utilisant un portable. Elle ne voit pas ou ne veut pas voir les méfaits commis par les repris de justice et les délinquants », a affirmé un des voisins du directeur dont le logement avait été visité à la Plaine Ouest.