Le retrait de confiance au maire, exprimé par la majorité des élus (treize sur quinze) le mois dernier et dont l'« appréciation » est soumise au wali de Tlemcen qui a délégué des commissions d'enquête à Maghnia avant de prendre une décision, n'a pas laissé indifférentes les associations de la ville. Celles qui soutiennent le président de l'APC continuent d'affirmer que « ce retrait a été fait sans la consultation de la société civile et des partis politiques, en plus à un moment où les différents responsables de l'Etat viennent d'être installés. Nous continuerons à défendre Cheïkh Mohamed tant qu'on ne lui reproche pas une quelconque anomalie dans sa gestion. » Un autre communiqué signé de 16 associations activant sur le territoire de la ville précise : « Cette décision (le retrait de confiance) prise à la surprise générale ne rend pas service aux citoyens. » Le plus explicite, les signataires jettent le discrédit sur toute l'APC. « Depuis son installation, la roue du développement n'a pas bougé en raison de l'absence d'un programme pratique et efficace répondant aux préoccupations des citoyens. » Les associations évoquent leur marginalisation et leur exclusion par cette APC. Ces signataires, qui ne se sont pas réellement impliqués dans ce conflit communal, et pour le bien du citoyen et pour celui de leur commune, demandent au wali de « prendre la meilleure décision » pour débloquer la situation. La position de ces associations est honorable dans le sens où elles ne se rangent que du côté des intérêts de leur ville. Par ailleurs, depuis le début du conflit, des responsables politiques - tels ceux du RND - et des notables, à l'image des chefs de tribus, tentent d'arranger les parties belligérantes. Mais, force est de croire qu'à l'heure actuelle, ni la sagesse ni une décision politique n'est encore tombée pour mettre fin à cette guéguerre qui n'a que trop duré...