Le PDG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, a réitéré hier sa demande pour une augmentation des tarifs de l'électricité appliqués au consommateur final pour permettre à son groupe de faire face à ses importants besoins d'investissements à venir. « L'augmentation des tarifs n'est pas une fantaisie, mais une réalité et une nécessité si on veut aller à une meilleure qualité de service pour le client » et répondre à une demande électrique en forte croissance, a insisté M. Bouterfa lors d'une émission de la radio nationale. Tout en relevant les assurances données par le gouvernement et les mesures déjà prises, notamment la bonification des taux des crédits pour les programmes d'énergie et la garantie du Trésor aux banques pour faire face aux ratios prudentiels, M. Bouterfa tient, selon l'information rapportée par l'APS, à un relèvement des prix ou alors à une subvention de l'Etat. Ces facilitations à l'accès du financement du programme d'investissement de l'entreprise, qui s'ajoutent aux emprunts obligataires opérés, ont certes empêché des coupes sur ce programme de 450 milliards de dinars d'ici 2009, mais, avertit M. Bouterfa, Sonelgaz risque la déstructuration d'ici quelques années, quand elle aura à rembourser ses dettes, si l'Etat ne décide pas d'une augmentation des tarifs ou bien d'un système de subvention à la société. Rien que pour 2007, M. Bouterfa prévoit un déficit de 10 milliards de dinars et de 20 à 30 milliards de dinars en 2008 et en 2009.