Sur la liste des candidats FLN transmise récemment à la direction du parti, figurent deux PDG d'entreprises publiques relevant du secteur des matériaux de construction et qui ont réussi à se maintenir dans le paysage économique local et national en dépit des difficultés de toutes sortes. Non seulement ces entreprises se portent très bien sur le plan financier, mais en plus elles assurent un salaire largement suffisant à ses dirigeants, sans compter les privilèges liés à la fonction. Mais voilà que ces derniers ont manifesté un intérêt subit pour les prochaines législatives au point de présenter leur candidature, à la surprise des travailleurs de ces entreprises, des militants FLN et des citoyens. Ces derniers ne comprennent pas que des responsables grassement payés et jouissant d'une situation sociale enviable puissent abandonner d'un coup leur poste et se consacrer à un mandat électoral. Alors comment expliquer un tel engouement pour le Parlement ? Les avis sont partagés sur le sujet. Certains trouvent normale la participation des cadres aux législatives, au même titre que les autres candidats attirés par les avantages que procure la fonction de député dans notre pays. D'autres estiment que les deux PDG candidats seraient en quête de l'immunité parlementaire pour se mettre à l'abri de toute surprise après un long passage à la tête de leurs entreprises respectives. Toujours est-il que leur dossier est encore à l'étude au niveau de la commission des candidatures du FLN à Alger. Au cas où ils seraient retenus, ont-ils des chances de figurer en tête de liste ? Difficile d'y répondre, tant la bataille à ce niveau est rude et met à contribution des éléments influents du FLN au niveau local et national. A moins, bien sûr, que des clans tout aussi solides aient promis de soutenir leurs protégés contre vents et marées. Cela s'est vérifié lors des dernières sénatoriales quand le candidat de la minorité aux assemblées élues avait remporté avec une majorité écrasante l'élection devant le malheureux représentant du FLN.
