L'annonce de la vente aux enchères des 110 logements de l'ex-EPLF par l'OPGI de la wilaya de M'sila, parue dans la presse nationale, jeudi dernier, a fait l'effet d'une bombe parmi les bénéficiaires qui ont aussitôt engagé une procédure en référé contre cette décision de mise en vente des logements qui leur étaient destinés du temps de l'ex-EPLF dissoute depuis octobre 1994. « Ces bénéficiaires ont été pris au dépourvu et totalement désarçonnés par cette décision intempestive, surtout que des contacts avec l'OPGI, nous dira un bénéficiaire, n'ont jamais cessé, notamment pour ce qui est des prix de cession des logements sur lesquels une approche a été proposée à cet organisme pour régler le problème. » D'aucuns diront que la décision de l'OPGI de mettre en vente aux enchères les 110 logements n'est pas fortuite, et que tous les obstacles qui freinaient leur mise en vente aux plus offrants ont été levés, ce qui explique les annonces parues dans la presse nationale faisant état de leur vente aux enchères. L'offre de vente concerne 14 appartements F6 avec une mise à prix variant en fonction de l'étage entre 5 481 000 et 5 242 000 ; 32 appartements F5 avec une mise à prix variant entre 4 219 000DA et 4 759 000 DA ; 32 appartements F4 avec une seule mise à prix, quel que soit l'étage de 3 639 000 DA, et 32 appartements F3 avec une mise à prix de 3 365 000 DA. La levée de boucliers des bénéficiaires contre le reniement de l'OPGI à respecter les engagements de l'EPLF, à travers cette opération de vente aux enchères à leur insu, semble avoir remis en cause les velléités du promoteur de mener à terme cette opération. Il semble que la décision d'annulation de la procédure de mise en vente aux enchères des 110 logements a été examinée par le conseil d'administration réuni dimanche dernier au siège de l'OPGI, et que tout porte à croire qu'une nouvelle approche va être initiée avec les détenteurs des contrats de réservation octroyés par l'ex-EPLF, avant de relancer la procédure de la vente aux enchères. Rappelons que les 110 bénéficiaires avaient signé un contrat de réservation avec l'EPLF, laquelle avait pris l'engagement de les livrer en 48 mois, a été dissoute le 20 octobre 1994. L'OPGI a été désigné depuis à gérer l'héritage de l'ex-EPLF.