Avec le raccordement en gaz naturel de la commune d'Ouled Rahmoune et de celle de Aïn Abid, la wilaya de Constantine disposera, désormais, d'une bonne couverture énergétique la plaçant, de ce fait, parmi les grandes agglomérations les mieux desservies du pays. Et c'est à la faveur du dernier programme triennal lancé par le département de Chakib Khelil, par lequel il a été décidé de prendre financièrement en charge les opérations de raccordement au gaz naturel, que la wilaya de Constantine a réussi à rattraper son retard passant, ainsi, de la catégorie « moyennement couverte » à celle dite « largement couverte ». Partant, c'est pratiquement la majeure partie des grandes concentrations urbaines de la wilaya qui est désormais connectée au réseau d'alimentation en gaz naturel. A cet effet, la plus grande opération entreprise par les pouvoirs publics, outre le cas de la commune de Aïn Abid, située à 50 km du chef-lieu de la wilaya et qui a nécessité des kilomètres de tuyaux pour alimenter les foyers, a été sans conteste l'alimentation en gaz naturel de la nouvelle ville Ali Mendjeli, laquelle, de par son éloignement et la topographie du terrain, a recommandé le concours de moyens financiers et humains considérables. Il reste toutefois quelques petits sites, bien que situés tout près de zones où le gaz naturel existe, qui attendent toujours pour en bénéficier. C'est le cas notamment de la cité Sarkina, implantée sur les hauteurs de la ville de Constantine, juste en contrebas de celle de Ziadia, qui, compte tenu de l'état d'avancement des travaux, pourrait bientôt être alimentée en gaz naturel, probablement avant la fin de l'année en cours. Il en est de même pour la cité des 46 villas MDN surplombant la nouvelle ville Massinissa d'El Khroub qui est normalement inscrite dans la liste des sites à raccorder avant la fin 2004. Cela étant, le raccordement en gaz naturel de nombreuses agglomérations constantinoises s'est fait parallèlement avec le remplacement de vieilles conduites par les services de Sonelgaz de Constantine qui, à cet effet, ont investi le centre-ville et procédé au renouvellement de tuyaux usés, rendus inefficace. Toutefois, il est à signaler que tous ces travaux relatifs au gaz naturel ne se font pas sans danger puisque les conduites de gaz, qui viennent souvent se « greffer » à celles de l'AEP (alimentation en eau potable), sont parfois la cible des agents de l'ADE (Algérienne des eaux). Une catastrophe a été, à ce titre, évitée de justesse il y a une quinzaine de jours à la cité El Gamas lorsqu'une équipe chargée de la réfection du réseau AEP a littéralement endommagé la conduite de gaz fraîchement installée.