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Moqtada Sadr brouille les cartes
Situation chaotique en Irak
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2007

Moqtada Sadr était présenté comme le plus turbulent de la classe politique irakienne, lui qui n'en faisait qu'à sa tête. Ou encore qu'il était insaisissable du point de vue politique, lui qui avec sa milice, menait plusieurs guerres là où d'autres de sa communauté avaient dressé des limites.
Il avait lancé ses hommes contre les Américains qu'il qualifie d'occupants, contre d'autres chiites, ou encore d'autres groupes souvent indéfinissables mais qui lui contestaient son aura et son autorité. Il a confirmé hier, ces particularités qui ne font pas de lui un homme politique ordinaire en claquant la porte du gouvernement de Nouri El Maliki, un chiite comme lui, mais avec lequel il entretient de profonds désaccords. La crise couvait depuis bien longtemps, et ce n'était qu'une question de temps. Son mouvement a ainsi annoncé officiellement hier, à Baghdad, son retrait du gouvernement irakien dès lors qu'il n'y a aucune perspective de retrait des troupes étrangères. « Nous annoncerons notre retrait du gouvernement demain (lundi) », avait déclaré le député Saleh Hassan Issa al-Ighaili, ajoutant néanmoins que le mouvement continuera à participer aux séances du Parlement. M. Maliki, en tournée en Asie, avait affirmé mardi : « Nous ne voyons pas l'utilité d'un calendrier de retrait, car nous travaillons aussi vite que possible. Nous pensons que ce qui déterminera le départ des forces multinationales, ce seront les réussites et les victoires que nous arriverons à obtenir sur le terrain et non un calendrier ». Le mouvement de Moqtada Sadr dirige six ministères au gouvernement d'union nationale et totalise 32 députés, le plus grand bloc de la coalition, mais le Premier ministre pourrait rester au pouvoir s'il conserve le soutien d'autres formations chiites et des kurdes. Des tensions ont déjà été constatées à Bassorah (550 km au sud de Baghdad), après les appels de militants du mouvement de Sadr à manifester contre le gouverneur de la province et les mises en garde de leaders locaux qui redoutent des violences. Le départ du gouvernement du mouvement de Sadr qui bénéficie d'un large soutien chez les chiites de Baghdad et les classes défavorisées des villes du Sud, risque de créer un nouveau bras de fer au sein de la majorité chiite. Adversaires résolus de l'occupation américaine de l'Irak, les élus sadristes avaient déjà suspendu leur participation au gouvernement fin 2006, pour protester contre une rencontre entre M. Maliki et le président américain George W. Bush en Jordanie. Certains analystes estiment cependant que le Premier ministre pourrait se servir du retrait du mouvement sadriste du gouvernement pour renforcer sa position au sein du gouvernement. L'analyste Tareq Harb estime que Sadr ne va pas appeler à un vote de défiance visant à renverser M. Maliki, tandis que le Premier ministre va profiter de la menace sadriste pour solliciter davantage d'aide des Etats-Unis. « Il va se servir de cela pour accentuer la pression sur les Américains en vue de préparer leur retrait (d'Irak) et d'intensifier la formation des troupes irakiennes », a déclaré à M. Harb. Pour sa part, l'expert du Groupe international de crise en Irak Joost Hiltermann, estime que « Sadr ne veut pas recommencer à combattre les Américains, alors qu'on s'attend à ce qu'ils s'en aillent l'an prochain. Il veut attendre cela, mais il faut qu'il se consolide lui-même », a-t-il dit. « C'est un débat au sein du mouvement de Sadr mais il continue d'être solide », observe l'analyste. « C'est le seul mouvement populaire en Irak. Il traverse une phase difficile en éprouvant des difficultés à diriger une organisation indisciplinée », conclut M. Hiltermann. Si l'on s'accorde à le décrire comme imprévisible, il va sans dire que toutes ces analyses sont elles aussi aléatoires et fortement imprécises. Car, c'est pour protester contre le maintien des troupes étrangères que Moqtada Sadr a rompu avec le gouvernement. Est-ce alors la fin de la voie politique ? Celle-ci peut se définir de plusieurs manières. Il y a la rue comme cela s'est passé la semaine dernière, il y a aussi les armes, et Moqtada Sadr les a déjà utilisées. Que fera t-il donc ?

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