Le long des routes, plus particulièrement les traçons limitrophes des cultures sous serres, Tlemcen vers Remchi et Maghnia, des terres complètement ravagées par les déchets de plastiques mal récupérés. De saison en saison, les agriculteurs, par ignorance ou insouciance, laissent des tonnes de plastique enfuies dans le sol, si l'on sait que les plastiques peuvent tenir jusqu'à 400 ans pour se dégrader, on en déduit facilement l'impact sur les surfaces cultivables et des retombés sur la santé publique. Les sacs en plastique distribués par les commerçants ne finssent pas forcement dans les poubelles. Légers et non dégradables, ils sont facilement transportables par le vent. On les retrouve surtout à proximité des marchés hebdomadaires. Oued Ouerdfou, la rivière qui traverse la ville de Maghnia, rengorge d'importante quantité de sacs en plastique et d'autres ordures. Sinistre mélange Lors des averses, la plupart sont transportés vers le barrage de Hammam Boughrara. Sur la route, Zouia vers la localité de M'samda, des terres entières se sont transformées en un vrai réceptacle à ce type de déchet. La forêt entre Maghnia et Hammam Chigueur offre un sinistre mélange de verdure et de sachets emportés de la décharge publique. Surpris, lors de notre passage à Ghazaouet par Nédroma, le même décor se dessine sur le fond des vallées. Cette pollution n'épargne aucune région, même celles les plus reculées des grandes agglomérations. Les sacs en plastique submergent les rues, surtout celles adjacentes aux marchés. Le plastique est d'une importance capitale pour le développement, mais notre société est mal préparée à ce mode de consommation. Il est impératif que tous les efforts se concordent sur une vaste pédagogie de respect de l'environnement. Des mesures simples permettent une réelle diminution de la pollution : la collecte des plastiques, les taxes sur les sacs et le retour au panier traditionnel. Afin d'arrêter les moyens et les méthodes efficaces pour lutter contre la pollution et les nuisances générées par les plastiques, il est indispensable de mettre en place un système d'évaluation de l'état de l'environnement, de définir les normes, de responsabiliser la collectivité locale et les industries du plastiques et de sensibiliser la population.