Le trafic aérien international a enregistré une baisse de 5,9% en 2006, contre 7,6% en 2005, alors qu'un bénéfice net de 3,8 milliards de dollars est attendu pour cette année, a indiqué l'Association internationale du transport aérien (IATA). Cette association table sur le retour à la rentabilité estimant que « la leçon à tirer de 2006 est que la recherche d'une croissance rentable est payante ». Les efforts des compagnies dans la réduction des coûts et l'accroissement du rendement placent l'industrie sur les rails pour un bénéfice net de 3,8 milliards de dollars cette année, contre une perte de 500 millions de dollars en 2006. Le taux de remplissage des appareils a atteint 76% l'an dernier, un record, ajoute l'IATA. La peur des attentats mais aussi la guerre en Irak et le syndrome de la grippe aviaire avaient considérablement ralenti l'activité du secteur. Il faut savoir que le kérosène est passé en tête des coûts d'exploitation des transporteurs aériens devant les dépenses de personnel. Il représente quelque 20% des coûts d'un vol. Les compagnies aériennes sont impuissantes face à l'irrésistible flambée du cours du baril. L'or noir, c'est leur cauchemar permanent. Pour les inciter à faire des économies, l'IATA a préconisé la disparition du billet d'avion en papier au profit du billet électronique. Il est programmé pour cette année et doit permettre aux compagnies d'économiser 3,5 milliards de dollars par an. Air Algérie se prépare à l'introduction du billet électronique. Air France propose de voyager l'esprit léger avec le e-service. British Airways permet aux voyageurs à partir d'Alger d'effectuer leur enregistrement en ligne 24h avant l'heure prévue du départ sur le site internet www.ba.com. Les compagnies s'efforcent également de remplacer les appareils vieillissants par des avions moins gourmands en carburant. Airbus table sur une croissance annuelle de 5% du trafic passager d'ici 2022 et pour la même période sur le renouvellement de 40% de la flotte mondiale, soit plus de 16 000 appareils de plus de 100 places ! Le duel avec l'américain Boeing déplace la bataille sur deux nouveaux fronts : les passagers et les aéroports. La croissance du trafic aérien a été la plus rapide au Moyen-Orient (15,4% en 2006). L'Afrique a progressé de 8,6%, l'Amérique du Nord de 5,7%, l'Asie-Pacifique de 5,3%, tout comme l'Europe. Le trafic en Amérique latine a en revanche reculé de 2,4%, en raison principalement de restructurations régionales. L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a réaffirmé la forte synergie entre le transport aérien et le tourisme et leur contribution commune au développement économique.