A Douirette, vieux quartier de la ville de Blida, plus précisément à la rue Zedmia Rachid, là où l'on apprécie l'art architectural mauresque avec des maisons qui ont résisté à des décennies d'intempéries, les dernières pluies ont causé beaucoup de dégâts. De nombreuses familles se sont plaintes de fuites d'eau dans les toitures et même d'effondrement partiel des plafonds. Une vieille femme héberge la petite famille de sa fille qui a déclaré : « Vivre à l'intérieur ou à l'extérieur reviendrait au même ! Nous n'arrivons plus à fermer l'œil la nuit tant le froid est rigoureux et la pluie persistante ». Des murs humides, une petite fille circulait avec les cheveux mouillés et la cuisine ne jouait plus son rôle. La jeune maman ajouta : « L'endroit où j'habitais était trop petit, alors je me suis installée avec mon mari et mes enfants chez maman ; nous avons fait une demande pour un logement depuis et cela va faire deux ans que nous attendons ». Elle paraissait très lasse et s'en remettait à Dieu : « On a beau faire des réparations mais cela nous revient cher et c'est le même problème qui revient chaque année ». Elle semblait accepter son sort. Des travaux dans le quartier avaient été effectués par l'APC mais demeurent insuffisants. Dans la rue principale, un chantier entamé pour l'installation de nouvelles conduites d'eau et d'évacuation des eaux usées demeure inachevé, provoquant une gêne pour tous les habitants ; les enfants jouaient au milieu des détritus et de la boue inévitable en ces lieux, devenant par la force des choses le fief idéal des bestioles. Vivement, la fin de ces incommodités qui mettent à mal la patience de tous.