La cause du Sahara occidental a, une nouvelle fois, gagné la solidarité des Nations unies. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a présenté hier son rapport sur la situation au Sahara occidental dans lequel est réitérée la proposition de négociations sous les auspices de l'ONU, entre le Maroc et le Front Polisario, afin de parvenir à la solution politique assurant le droit au peuple sahraoui à l'autodétermination. A cet effet, la diplomatie algérienne a réagi avec satisfaction en déclarant saluer « la constance de la position et le sens élevé des responsabilités qui caractérisent ce rapport ». Le ministère des Affaires étrangères souligne que l'Algérie appuie cette perspective de réactivation du processus de règlement de la question du Sahara occidental et encourage les parties au conflit à suivre « de bonne foi » cette recommandation qui est conforme à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation ainsi qu'aux référents incontournables de la légalité internationale. En guise de réponse aux manœuvres du Maroc, le département de Ahmed Bedjaoui indique qu'« à l'instar de nombreux autres Etats membres des Nations unies, l'Algérie considère comme vaine toute initiative unilatérale s'inscrivant en dehors des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies et qui vise, de façon préjudicielle, à établir des liens de souveraineté pourtant inexistants ». La diplomatie algérienne a conclu sur la « ferme conviction » que le cadre consensuel élaboré par la communauté internationale pour la solution de ce dernier cas de décolonisation en Afrique constitue « la base, politiquement correcte et juridiquement valide » pour la détermination du statut final du Sahara occidental d'une manière « démocratique, pacifique, juste et durable ». A souligner, par ailleurs, que l'Italie s'est également montrée hier favorable à un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. « L'Italie a toujours soutenu la solution des Nations unies concernant l'autodétermination et le référendum pour le peuple sahraoui. C'est la position traditionnelle de l'Italie et nous la confirmons », a déclaré M. D'Alema, arrivé lundi à Alger et reçu hier par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. L'Italie « est favorable à un dialogue direct, sans conditions préalables, entre le Maroc et le Front Polisario, dans le cadre des résolutions des Nations unies », a ajouté M. D'Alema à la presse. Il a souligné que son pays était « traditionnellement engagé dans le soutien au peuple du Sahara, qu'il s'agisse du soutien aux réfugiés au plan humanitaire ou du soutien politique au Front Polisario ».