La poésie et le politique, côte à côteHier a été clôturé le 50e Salon arabe du livre de Beyrouth dans une atmosphère politique tendue. D'ailleurs, des milieux proches de l'opposition (Hezbollah, courant patriotique libre de Michel Aoun) devront organiser un autre Salon dans la banlieue sud de la capitale libanaise en mai prochain. Selon le quotidien Al Akhbar, les livres politiques ont réalisé d'importantes ventes avec en tête de liste l'essai L'Arabité et le fondamentalisme religieux de Bechara Mensi (Ed. Riaydh Erraïs). S'ensuit la traduction arabe de La Grande guerre pour la civilisation du grand reporter Robert Fisk et la troisième position est partagée entre L'Etat du Hezbollah, société musulmane de Wadhah Charara (Ed. Dar Annahar) et Séisme au Liban, l'assassinat de Rafic Hariri et ses effets sur le Moyen-Orient de Nicolas Blanford (Ed. Addar Al Arabiya lil ouloum). Les livres historiques ont eu aussi la cote. Dans le classement des trois meilleures ventes : L'Allemagne et l'Islam aux XIXe et XXe siècles (Ed. Al Forat) de Abderraouf Sennou, Histoire de Beyrouth du regretté journaliste Samir Kassir et Les Chiites dans le monde : réveil des exclus et leur stratégie, de François Tobal. La star égyptienne du télé-prêche, Amrou Khaled, n'est pas en reste : En Ton Nom nous vivons a également réalisé un bon taux de vente. La littérature, particulièrement, la poésie, a eu aussi sa place. Un millier de personnes sont venues écouter le récital du grand poète palestinien Mahmoud Darwich dont la maison d'édition libanaise, Riaydh Erraïs, a sorti En présence de l'absence et Mémoire de l'oubli. D'ailleurs, son recueil, Comme une fleur d'amandier ou plus loin et celui de Chaouki Bezie, Le Cri des arbres ont enregistré les meilleures ventes selon Al Akhbar. Les poètes disparus Mohamed El Maghout et May Ghassoub, ont eu droit à des soirées d'hommage. L'occasion aussi de découvrir la face poétique du grand romancier libanais, Rachid Dhaîf. Pour le roman justement, Un Amour en Saoudie du Saoudien Ibrahim Saqi a été en tête des ventes, suivi par Paolo Coelho pour La Sorcière de Portobello, et, enfin, La Preuve du miel de la Syrienne Salwa Noaïmi.