Le président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Rédha Malek, a entamé son périple électoral jeudi à la banlieue d'Alger (Hussein Dey) où, devant une assistance essentiellement juvénile, il a qualifié les députés de « fonctionnaires » et considéré que les institutions reflétaient plutôt les choix qui se faisaient en haut. Ainsi, faisant une rétrospective des élections en Algérie, il a indiqué que « les élections n'ont pas été toujours à la hauteur des espérances du peuple algérien », ajoutant que « les institutions reflétaient plutôt les choix qui se faisaient en haut ». Pour Rédha Malek, le scrutin du 17 mai peut présenter une chance pour un changement au sein de l'APN. « Je suis optimiste pour le test du 17 mai », dira-t-il, ajoutant que « c'est fini pour ces députés devenus des fonctionnaires ». Il explique qu'un député doit être un homme politique et responsable. Il appelle aussi à des élections libres et transparentes, ajoutant qu'elles « ne sont pas un jeu ou du cinéma ». L'ancien chef de gouvernement recommande à la jeunesse algérienne de sortir de l'inertie, de la tristesse et de la morosité pour un éveil politique citant, à titre d'exemple, que la plupart des militants qui avaient signé les Accords d'Evian (dont lui-même) avaient moins de trente ans. Mais il invite l'Etat à faire bénéficier ces millions de jeunes de la manne des 77 milliards de dollars de réserves de change. Rédha Malek enchaîne ainsi sur le chapitre économique, considérant que la priorité doit être accordée à l'investissement direct national et ne plus continuer à attendre les étrangers. En outre, il souligne que les PME (Petite et moyenne entreprises) doivent occuper une place primordiale puisqu'elles représentent un véritable vivier de création d'emploi. Evoquant la situation sécuritaire, Rédha Malek estime que « le terrorisme a reculé d'une manière drastique », déplorant au passage la situation de délaissement que vivent les victimes du terrorisme. « L'Etat ne joue pas son rôle pour prendre en charge, à titre d'exemple, les habitants de Haï Erraïs (Sidi Moussa) », a-t-il affirmé, indiquant que « même des enfants ont été massacrés dans ce quartier, ce qui n'a pas empêché des requins de squatter les écoles ». En outre, le président de l'ANR indique que la corruption s'alimente par le manque de contrôle c'est sûr, mais surtout par l'absence de responsables honnêtes. La liste ANR d'Alger sera menée par Amara Benyounès (UDR- parti non agréé).