Amara Benyounès a, lui aussi, animé hier à Blida où il devait également exhorter les Algériens à participer massivement aux prochaines élections. Les leaders des deux partis composant l'Alliance républicaine -désormais amputée du MDS- sont allés à la rencontre de l'électorat. Jeudi dernier, premier jour de campagne électorale, le président de l'ANR, M.Réda Malek a animé un meeting à Hussein-Dey, Alger, tandis que son allié, M.Amara Benyounès a tenu une manifestation du même genre, hier, vendredi à la salle Mohamed-Touri à Blida. Ainsi, M.Réda Malek a plaidé en faveur d'un changement dans le fonctionnement des institutions du pays, plus particulièrement celle de l'APN dont il n'a pas hésité à qualifier les parlementaires de «simples fonctionnaires qui n'ont jamais été à l'origine d'une initiative constructive». «Les élections n'ont pas été toujours à la hauteur des espérances du peuple algérien» a aussi indiqué le président de l'ANR, ajoutant que «les institutions reflétaient plutôt les choix qui se faisaient en haut». «Il faut un changement» a-t-il également clamé l'orateur, tout en estimant que «le Parlement ne faisait qu'enregistrer ce que dictait le gouvernement». Aux yeux du patron de l' ANR, le pays vit une situation d'inertie qu'il faut changer impérativement pour en finir avec la situation de morosité et de tristesse que subissent au quotidien des pans entiers de la jeunesse algérienne. Pour ce faire, Réda Malek a suggéré la nécessité pour la jeunesse de s'impliquer dans la politique. Une participation par laquelle la «conscience nationale» sera de nouveau ressuscitée, estime Réda Malek, au sein de l'esprit collectif livré présentement à «l'anarchie et à la loi de la jungle». Evoquant la situation sécuritaire, M.Malek a estimé que «le terrorisme a reculé d'une manière drastique», déplorant au passage, la situation de «délaissement que vivent les victimes» et fustigeant ainsi l'Etat ayant failli, de son avis, à son devoir en termes de prise en charge des victimes. S'agissant de la tenue du prochain scrutin, le président de l'ANR notera qu'un tel scrutin peut générer des chances non négligeables pour la jeunesse, tout en affirmant que ce même scrutin est aussi un test pour «démontrer qu'il y a eu réellement un changement au sein de la société». Estimant que les listes communes entre l'ANR et l'Union pour la démocratie et la République (UDR) constituent une nouvelle expérience dans le pays, Réda Malek a indiqué que le choix de l'ANR de mettre Amara Benyounès à la tête de la liste d'Alger, exprime «une volonté de combattre l'égoïsme et le régionalisme». Le président de l'ANR a clos son discours en affirmant que les prochaines élections sont loin d'être «un jeu ou du cinéma» puisqu'il s'agit de l'avenir du pays et de la crédibilité de ses institutions. Par ailleurs, Amara Benyounès, président de l'UDR a, lui aussi, animé hier à Blida où il devait également exhorter les Algériens à participer massivement aux prochaines élections.