L'ancien sélectionneur national et ex-patron de l'équipe nationale de Mauritanie, Ali Fergani, était dans nos murs ces derniers jours. Après son départ du Ahly de Tripoli, il occupe les fonctions de directeur technique au sein de la fédération de football de Mauritanie. Malgré l'éloignement, il garde toujours un œil sur le football algérien et les Verts qu'il a eu le bonheur de diriger deux fois (1995-1996 et 2005). Invité à donner un avis sur la sélection nationale, Ali Fergani dira : « Eu égard à son parcours positif durant la phase aller, l'Algérie est bien partie pour se qualifier à la CAN 2008. » « Une dynamique de victoire a été enclenchée. Il faut renforcer cet acquis par d'autres performances encore plus probantes », estime le capitaine de la légendaire équipe nationale de 1982. Fort de sa longue expérience comme joueur, d'abord, et entraîneur, ensuite, il met en garde contre tout excès de confiance : « Rien n'est encore acquis. Les Verts doivent maintenir ce cap pour assurer la qualification à la prochaine CAN. » L'absence de l'Algérie à la CAN 2006 en Egypte lui est restée en travers de la gorge. « J'étais dépité par notre élimination, il y a deux ans. L'Algérie se doit impérativement d'obtenir sa qualification au Ghana », insiste-t-il. Sur les chances (minimes) de la sélection mauritanienne qui, selon lui, est contrainte de réagir, le 3 juin prochain, à Nouakchott, face à l'Egypte, il garde bon espoir de « bien terminer le parcours retour ». « Le prochain match devant l'Egypte sera déterminant. Le résultat de ce rendez-vous capital déterminera l'avenir de la Mauritanie », renchérit l'ancien entraîneur de la JSK, du MCA, du MCO et de l'USMA. Concernant son avenir, il se déclare « prêt à retourner travailler au pays », infirmant au passage les informations faisant état de contacts avec des clubs ou la fédération. Toutefois, il se déclare « prêt à étudier toute proposition », sans cacher son désir de reprendre du service dans son pays. Ecoutons-le sur le sujet. « Revenir travailler en Algérie est une possibilité. J'étudierai les offres qui me parviendraient. Les choses se clarifieront à partir du mois prochain », fait-il remarquer, avant d'évoquer son passage en Libye où il dirigeait le club d'Al Ahly. En dépit des bons résultats enregistrés, Fergani a vu son contrat résilié « à l'amiable » par le nouveau président d'Al Ahly. « L'environnement d'Al Ahly est compliqué. La victoire étriquée remportée sur les Tchadiens (2-1) n'a pas été du goût du nouveau président qui a décidé de me remercier. Pourtant, le club s'est fait éliminer au match retour. Je pense avoir été victime du clanisme qui règne au sein d'Al Ahly. Toutefois, l'expérience libyenne m'a été très bénéfique », conclut Fergani.