Des 24 partis politiques et autres listes indépendantes qui briguent la députation à Alger, seules deux formations politiques ont opté pour des femmes comme tête de liste. Louisa Hanoune, la pasionaria du PT fait déjà figure de « dinosaure » de la classe politique algérienne. Unique femme à présider un parti politique, la secrétaire générale du Parti des travailleurs comptabilise pas moins de 18 ans d'activité politique « légale ». Les Algériens se souviendront certainement de la première apparition à la télévision de l'ex-bouillonnante étudiante en droit, à l'université de Annaba. C'était en 1989, lors d'une émission consacrée aux partis politiques naissants, animée à l'époque par Mourad Chebine. Depuis, Louisa Hanoune a fait du chemin, réussissant à amarrer son parti à l'hémicycle. D'abord en 1997 avec 4 députés. Et en 2002 lorsque le PT avait provoqué le « mini-tsunami » de l'APN puisque, avec 21 sièges, il fut le seul parti algérien à faire un bond de... 500%. La deuxième et dernière femme à piloter une liste à Alger à pour nom Houda Zerrouki. Si elle est moins célèbre que Louisa, cette mère de famille de 35 ans n'en est pas moins résolue à se « battre pour rendre à Alger l'image qui lui sied ». Médecin de formation doublé d'un diplôme supérieur de gestion en ressources humaines, Houda Zerrouki dirige la liste du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) de Mohamed Chérif Taleb. Ayant fait ses classes à l'UGEL lorsqu'elle était à la fac de médecine, cette enfant de Belfort (El Harrach) a intégré le PNSD en 1992. « J'y suis, j'y reste ! », martèle-t-elle pour signifier que la philosophie du parti répond « absolument » à ses idées. « Le PNSD est un parti du Centre (El Wassat), il s'inscrit dans la continuité de la Déclaration du 1er novembre 1954 qui énonce que l'Etat algérien sera une République démocratique et sociale selon les principes islamiques », note-t-elle. Cadre à Algérie Poste, Houda Zerrouki axe son programme sur trois questions fondamentales : l'éradication de l'habitat précaire, la sauvegarde des « dernières poches agricoles » d'Alger et la réhabilitation de La Casbah d'Alger.