Dans l'océan de productions du 60e Festival de Cannes (16 et 17 mai), où les Majors companies dominent dans toutes les sections, il y a une petite note algérienne, une soirée spéciale Algérie, où il ne devrait y avoir pourtant aucun représentant du Palais de Kouba… Car c'est une soirée organisée par la bande de Costas Gavras (toute puissante à Cannes) autour du film de Mehdi Charef : Cartouches Gauloises, que la même famille Gavras a produit l'an dernier. On attendait à Cannes le film de Nadir Moknèche (qui sortira le 11 juillet en France) Délice Paloma, mais il ne figure dans aucune section, à moins que la quinzaine des réalisateurs dont le programme sera connu le 3 mai l'inclut dans sa sélection. Voici donc hors compétition le dernier opus de Mehdi Charef, une parabole de la guerre vue à travers le regard d'Ali, un petit garçon de 10 ans, vendeur de journaux à Maghnia, avec des acteurs franco-algéro-turcs : Fawzi Ali Chérif, Thomas Millet, Tolga Cayir. Mehdi Charef dit avoir filmé un peu son histoire : il était vendeur de journaux pendant la guerre de libération, il allait au cinéma pour chercher la paix et apprenait les dialogues par cœur, il était amoureux de Zina, une pute… Afin que nul ne s'y trompe, le site d'Unifrance film indique que Cartouches Gauloises est un film français à 100%. D'autres sites comme cinémotion.com disent que la production est aussi algérienne. Qui croire ?