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Nabil Benabdellah. Porte-parole du gouvernement marocain
« La géographie et la géopolitique nous condamnent à nous entendre »
Publié dans El Watan le 06 - 05 - 2007

Comment qualifiez-vous les derniers attentats suicide à Casablanca ? Qu'est-ce qui a poussé ces « jeunes » à commettre de telles opérations kamikazes ?
Il s'agit-là d'actes criminels, étrangers à notre culture, notre civilisation et qui plus est, à la religion de tolérance qu'est l'Islam dont ils prétendent s'inspirer. L'Islam réprouve de tels actes criminels et condamne cette violence aveugle qui s'attaque à des vies humaines innocentes et procède d'un nihilisme inqualifiable. Ces opérations terroristes, devenues le modus operandi et la signature des groupes extrémistes, procèdent de la déviation du fait religieux et sont liées à des conceptions idéologiques obscurantistes et non, comme on se plaît à le répéter aujourd'hui, aux conditions de vie difficiles ou à la marginalisation de ceux qui les ont perpétrées. Tous ceux qui se sont fait exploser en différents points de la ville de Casablanca n'appartiennent pas au même milieu social et, dans les opérations kamikazes de par le monde, on a pu constater que la misère et la marginalisation ne sont pas le critère numéro un dans le recrutement de futures bombes humaines.
Quel est le rapport des « salafistes » détenus depuis le 16 mai 2003 avec ces kamikazes ?
L'enquête sur les tenants et les aboutissants des dernières opérations terroristes est toujours en cours, mais je ne violerai en rien le secret de l'enquête en disant que Abdelfattah Raydi, le kamikaze qui a fait sauter le cybercafé de Sidi Moumen, avait été arrêté suite aux attentats du 16 mai 2003. Avait-il réactivé une cellule dormante ? L'enquête nous le dira. Ce qui est certain, c'est qu'une ou plusieurs cellules terroristes préparaient des attentats de grande ampleur. L'attentat du 11 mars dernier et la traque policière qui s'ensuivit ont resserré l'étau autour des terroristes qui, pris au piège, ont essayé d'emporter lâchement dans leur propre suicide des membres de la police.
Certains analystes trouvent qu'à travers ces attentats et ceux d'Alger, Al Qaïda prouve son implantation au Maghreb. Qu'en pensez-vous ?
Al Qaïda avait déclaré auparavant son intention de s'attaquer aux pays du Maghreb afin de semer la terreur et de déstabiliser la région. Mais pour autant, il n'existe pas de corrélation directe entre les attentats d'Alger et ceux de Casablanca, si ce n'est l'horreur qu'ils inspirent et la lâcheté de ceux qui les ont perpétrés. Les opérations de Casablanca, qui n'ont pas été revendiquées, dénotent, si j'ose m'exprimer ainsi, d'un certain amateurisme qui n'est pas la signature des « franchisés » de la nébuleuse Al Qaïda. Et que ce soit dans les attentats du 16 mai 2003 ou les récentes actions criminelles de Casablanca, il s'agit de faits maroco-marocains où le seul lien avec Al Qaïda est le modus operandi.
Après ces attaques, allez-vous continuer à composer avec les partis dits islamistes, notamment le PJD, et les mouvements à connotation religieuse comme celui de Abdeslam Yassine ?
Nous sommes, vous le savez, résolument engagés dans un processus de construction d'une société démocratique et moderniste et, à ce titre, nous nous devons de « composer » avec tous les partis politiques qui partagent ces valeurs et œuvrent pour leur réalisation. Tant que cela sera le cas, il n'y a pas de raison de ne pas « composer », comme vous dites. C'est cela la démocratie et le Maroc a choisi cette voie et ne s'en détournera pas.
Le roi Mohammed VI a, dans un message adressé au président Abdelaziz Bouteflika, appelé à une coopération maghrébine pour contrer le terrorisme qui menace la région. Comment cela peut-il se concrétiser sur le terrain ?
L'histoire, même lorsqu'elle bégaie, la géographie et la géopolitique nous condamnent à nous entendre. La communauté de destin, d'identité et, plus prosaïquement, celle des frontières dictent cette coopération pour combattre un ennemi commun qui vise à déstabiliser nos pays et remettre en cause nos efforts de construction et de développement. La menace est aujourd'hui réelle au vu de ce que connaît le Sahel où prospèrent les trafics d'armes, d'êtres humains et bien d'autres illicites avec leur corollaire : le terrorisme issu du chaos. Cette lutte commune se fera par une coopération plus renforcée en matière d'échange d'informations afin d'anticiper et de parer aux menaces sur la sécurité et la vie de nos concitoyens.


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